Cameroun: les missions du Projet d’assistance technique pour le développement de l’hydroélectricité sur le fleuve Sanaga




Financé par la Banque mondiale, le PATDHS est bâti autour de cinq composantes dont une qui doit permettre de rendre opérationnelle la Commission du bassin de la Sanaga

 

 

L’Association internationale de développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale soutient les initiatives du gouvernement pour la valorisation du potentiel hydroélectrique du plus important fleuve du Cameroun, à travers le Projet d’assistance technique pour le développement de l’hydroélectricité sur le fleuve Sanaga (PATDHS).

Energies Media a obtenu, dans un document de l’unité de gestion du projet auprès du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), d’amples détails sur les missions de ce projet, bénéficiaire d’un crédit de l’IDA de 24,9 millions d’euros en février 2019.

De source institutionnelle, le PATDHS a pour objectif principal d’améliorer la capacité institutionnelle du gouvernement camerounais pour le développement durable des ressources hydroélectriques sur le fleuve Sanaga. Pour mener à bien cet objectif, il est bâti autour de cinq composantes.

Composante 1

Financer l’assistance technique nécessaire pour sélectionner et développer un grand site hydroélectrique sur la rivière Sanaga en utilisant un modèle de partenariat public-privé dont le partenaire privé sera recruté sur une base concurrentielle.

Composante  2 

Contribuer  au  renforcement  des  capacités  du gouvernement à s’acquitter de ses responsabilités au cours de la construction du projet hydroélectrique de Nachtigal, et notamment: (i) aider les entités gouvernementales à surveiller la construction du projet et la mise en œuvre du Plan  de  gestion  environnemental et social; (ii) appuyer les entités gouvernementales afin qu’elles puissent identifier les raisons de retard (le cas échéant) ou le changement de conception (le cas échéant) et aider le GdC [gouvernement du Cameroun, NDLR] à négocier avec le concessionnaire pour atténuer ces retards ou conséquences du changement de conception; et, (iii) assister la Sonatrel dans la supervision de la mise en service des turbines.

Composante 3 

Financer un certain nombre de travaux analytiques pour concevoir une stratégie à long terme d’atténuation des risques hydrologiques pour accompagner le développement durable du potentiel hydroélectrique du pays et protéger le GdC des risques climatiques et de la volatilité des coûts de production d’électricité ; et (2) la mise en place d’une réglementation pour la sécurité des barrages applicable à tous les bassins du Cameroun et qui sera conçue en utilisant les meilleures pratiques internationales et sera plus détaillée pour la Sanaga pour permettre son adoption immédiate.

Composante  4

Financer une réflexion sur les différentes options possibles pour la mise en concession des actifs hydroélectriques récemment développés et financés par l’Etat.

Composante 5

Financer un certain nombre d’activités de la feuille de route pour rendre la Commission du Bassin de la Sanaga (CBS) opérationnelle.

Composante 6

Financer des activités pour accompagner la bonne mise en œuvre du projet.

Le fleuve Sanaga, d’une superficie de 133 000 km2, concentre la majeure partie du potentiel hydroélectrique du Cameroun, aussi bien en terme de production (53% de la puissance équipable du pays) que de régulation, selon la Banque mondiale.

La puissance “équipable” des principaux fleuves du Cameroun, toujours d’après des données de la Banque, est de 13 700 MW, exploitée seulement à hauteur de 5%.

Le potentiel hydroélectrique de la Sanaga, spécifiquement pris, est estimé par la société publique Electricity Development Corporation (EDC) à 6 000 MW.

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