Cameroun: le président de la République crée le Comité de pilotage du Projet d’autoroutes de l’électricité




D’après le décret publié le 19 décembre, le Projet vise à renforcer l’offre en électricité dans le pays par des projets à vocation industrielle. Le Cameroun dispose d’un important potentiel hydroélectrique, exploité seulement à 4% selon des bailleurs de fonds internationaux

 

Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya (photo), a créé, le 19 décembre 2017 par décret: le Comité de pilotage du Projet d’autoroutes de l’électricité.

“Le Projet d’autoroutes de l’électricité vise à renforcer substantiellement l’offre en électricité au Cameroun, par la construction de complexes énergétiques à vocation industrielle (barrages hydroélectriques, centrales thermiques à gaz, ferme solaire, parcs industriels, etc.)”, précise le décret.

Le Comité de pilotage du Projet est placé sous la présidence du Secrétaire général à la présidence de la République et comprend: le secrétaire général des Services du Premier ministre, six ministres (Energie; Economie, Planification et Aménagement du territoire; Affaires foncières; Finances; Environnement) et les représentants deux sociétés qui mènent des projets au Cameroun. Sur ce dernier point, il s’agit du norvégien Grenor, qui ambitionne de construire une centrale thermique à gaz à Edea; et du chinois Power China International (à travers sa filiale africaine Sinohydro), qui a réalisé le barrage de Memve’ele (211MW) et qui compte s’engager dans plus d’une demi-dizaine d’autres barrages.

Le Comité de pilotage  doit, entre autres missions édictées par le président de la République: “s’assurer de la cohérence du projet avec les politiques publiques”; “veiller au respect des engagements et obligations de l’Etat”, “examiner et approuver les plans de financement proposés par la Cellule d’exécution technique”.

La Cellule d’exécution technique (CET) comprend, en plus des administrations et sociétés suscitées, les directeurs généraux de: EDC (société à capitaux publics chargée de la gestion, pour le compte de l’Etat, du patrimoine public dans le secteur de l’électricité), de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) et de la Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel).

La CET, qui est “l’instance technique opérationnelle chargée de la mise en place effective du projet au plan juridique, financier, technique et environnemental”, est aussi placée sous la responsabilité de la Présidence de la République car présidée par le Conseiller technique, chef de la division des Affaires économiques et Techniques au Secrétariat général de la présidence de la République.

Le Cameroun dispose d’un important potentiel énergétique, sous-valorisé selon la Banque africaine de développement (BAD). D’après l’institution multilatérale, le pays dispose par exemple du deuxième potentiel hydroélectrique de l’Afrique (23 000 MW), derrière la République démocratique du Congo mais n’exploite qu’environ 4% seulement de ce potentiel.

La puissance électrique nationale installée est estimée à un peu plus de 1300 MW.

De nombreux projets de barrages hydroélectriques sont envisagés, pour réaliser les ambitions du Plan de développement du secteur de l’électricité à long terme (PDSE 2030).

Des possibilités existent également dans les énergies renouvelables: solaire, éolien, géothermie, biomasse.

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