Cameroun: comment le projet FLNG va réduire la facture des importations de gaz domestique




La subvention du gaz domestique, bien de première nécessité que le gouvernement ne veut pas abandonner aux fluctuations du marché international, va connaître une baisse avec la production annuelle de GPL attendue du Hilli Episeyo par rapport à l’état actuel de l’offre et de la demande. Explications

 

Les volumes de gaz de pétrole liquéfié (GPL) – du butane à usage de gaz domestique essentiellement – qui seront régulièrement acheminés dans les dépôts de la SCDP à partir du centre de stockage de Bipaga auront effectivement un impact sur la facture des importations de produits pétroliers, comme le présume la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

La Société nationale de raffinage (Sonara) fournissait exclusivement à ce jour le marché national en gaz domestique à partir des quantités raffinées par ses installations (20% de la demande) et celles importées.

Pour la commercialisation de gaz domestique sur le territoire national, le gouvernement camerounais fixe des tarifs applicables dans les différentes localités du pays à travers un mécanisme suivi et pris en charge par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH).

Tenant souvent compte du différentiel entre les prix du marché international et les tarifs réglementés, la CSPH subventionne le gaz domestique importé pour le rendre accessible aux ménages.

Sur les neuf premiers mois de l’année 2017 par exemple, la structure a assuré la prise en charge intégrale d’un montant de 22 milliards de F CFA (environ 33,5 millions d’euros) pour soutenir la consommation du gaz domestique au Cameroun.

La consommation nationale actuelle de gaz domestique oscille entre 80 000 et 90 000 tonnes.

Dans la région du Centre, dont Yaoundé est le chef lieu, la consommation journalière, selon des données de la SCDP, tourne autour de 80 à 90 tonnes. En considérant une année entière (365 jours), la demande dans la région atteint 32 850 tonnes.

Ce qui fait dire à la SNH qu’effectivement avec les 33 000 tonnes de GPL attendues annuellement du projet FLNG (Floating Liquefied Natural Gas), Yaoundé et ses environs peuvent être bien servis en gaz domestique, tout en réduisant les importations de ce produit et le coût des subventions y afférentes.

Selon les informations institutionnelles disponibles, le taux d’accès des populations camerounaises au gaz domestique se situe actuellement à 30% en zones urbaines et à 14% en zones rurales; un taux que le gouvernement veut voir passer à 40% dans les premières et 15% dans les secondes en 2018.

 

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