Nigeria: le gouvernement décide d’ajuster les prix des carburants à la pompe aux cours du pétrole sur les marchés internationaux




Le président nigérian a approuvé, le 18 mars, une révision du litre d’essence à 125 nairas contre 145 nairas précédemment et la suppression des subventions au carburant à la pompe

 

Le président nigérian Muhammadu Buhari a approuvé mercredi, 18 mars, une révision du litre d’essence dans le pays d’Afrique de l’Ouest à 125 nairas (0,32 euro) contre 145 nairas (0,37 euro) précédemment, dans le contexte d’un affaissement du cours du baril de pétrole sur les marchés internationaux, auquel le prix du diesel et de l’essence est souvent largement corrélé.

Les cours du pétrole ont atteint leur plus bas niveau depuis janvier 2016 le 18 mars, frôlant 25 dollars le baril. La dégringolade est due à la baisse de la demande en Chine et dans plusieurs autres pays à cause de la pandémie de coronavirus et des mesures prises par les Etats pour y faire face.  

Le ministre d’Etat, ministre des Ressources pétrolières de la République fédérale du Nigeria, Timipre Sylva, a indiqué que le gouvernement a pris la mesure pour permettre à la population de bénéficier des effets de la baisse des cours du pétrole sur les marchés internationaux et d’atténuer l’impact du nouveau coronavirus sur le quotidien des ménages.

Malgré l’impact que la mesure aura sur le budget du Nigeria – déjà affaibli avec la baisse des revenus pétroliers du premier producteur d’or noir du continent par rapport aux prévisions, elle paraît stratégique.

Le gouvernement a décidé dans la foulée de mettre en oeuvre un mécanisme de modulation des prix des carburants à la pompe, qui permettra de baisser les prix dans le cadre de cours bas sur le marché international et de les remonter en cas d’augmentation des cours.

Avant, le gouvernement disposait d’une structure des prix fixe, qui maintenait les prix artificiellement bas quand les cours étaient relevés sur les marchés. L’Etat accordait ainsi une subvention en tenant compte de la différence entre le prix à la pompe et le cours réel du pétrole brut sur les marchés internationaux.

Les subventions aux carburants à la pompe ont coûté au gouvernement nigérian 294 milliards de nairas (environ 960,8 millions de dollars) au premier semestre 2019, selon la Banque mondiale.

La compagnie pétrolière nationale du Nigeria NNPC importe l’essentiel des besoins en produits pétroliers du pays.

Les exportations d’hydrocarbures constituent à 90% la source de devises étrangères du Nigeria.

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