Cameroun: le gouvernement compte limiter les “interventions directes” de la SNH dans les opérations financières de l’Etat à 50% du montant total de la redevance pétrolière en 2018




Ces interventions sont destinées aux “urgences sécuritaires” d’après le Premier ministre. Leur niveau, évalué à 60% de la redevance en 2016, devrait être “progressivement réduit”

 

Les “interventions directes” de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun dans les “opérations financières de l’Etat” seront limitées à “50 pourcent” de la redevance pétrolière en 2018, d’après les assurances données au Fonds monétaire international (FMI) par le chef du gouvernement, Philémon Yang.

“Les interventions directes de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) permettent de répondre à des urgences essentiellement sécuritaires de manière rapide et flexible”, explique le Premier ministre dans le “Mémorandum de politiques économiques et financières pour 2017-2019″.

Le document, prenant en compte des données à fin octobre 2017, a été transmis à Christine Lagarde, directrice générale du Fonds, en appui à la lettre d’intention pour la poursuite des financements accordés au Cameroun. Il a été rendu public par le FMI en janvier 2018.

“Le Gouvernement entend maintenir les interventions directes de la SNH à un niveau compatible avec les défis sécuritaires auxquels le pays fait face. Afin néanmoins d’éviter un déplacement conséquent de dépenses prévues dans les budgets annuels, le niveau de ces interventions sera limité à 50 pourcent du montant de la redevance de la SNH en 2018, et progressivement réduit par la suite”, présente le Mémorandum.

En 2016, les interventions de la SNH – société détenue exclusivement par l’Etat et ayant entres autres charges celle de vendre le pétrole brut produit au Cameroun – s’élevaient à 60% du total de la redevance pétrolière.

La redevance pétrolière fait partie des transferts régulièrements effectués par la SNH à l’Etat et constitue la principale source des revenus générés par le secteur pétrolier, à côté de l’impôt sur les sociétés pétrolières.

D’après la Loi de finances 2018, le secteur pétrolier pourrait générer des revenus de l’ordre de 387 milliards F CFA (environ 589,9 millions d’euros) cette année; chiffre inférieur aux 495,1 milliards (754,7 millions d’euros) du budget 2017. 

Le FMI appuie le Programme économique et financier du gouvernement camerounais sur la période 2010-2020, dans le cadre d’un accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), conclu en juin 2017.

La première revue, positive, de cet accord a eu lieu en décembre 2017.

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