L’ouvrage, dont le démarrage des travaux est prévu en 2018, a déjà reçu un accord de financement de la Banque africaine de développement. D’autres bailleurs de fonds attendus
La construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal (420 MW) pourrait bénéficier des financements de la Banque européenne d’investissement (BEI), qui dispose depuis octobre 2016 d’un bureau régional pour l’Afrique centrale implanté au Cameroun.
“La BEI entend se positionner dans le projet du barrage hydroélectrique de Nachtigal aux côtés d’autres bailleurs de fonds”, a révélé le chef de la Représentation régionale de la BEI en Afrique centrale, Andrea Pinna, dans une interview publiée par l’hebdomadaire Intégration le 18 décembre.
La BEI a déjà accompagné des projets énergétiques au Cameroun, notamment à travers des financements accordés en 2012 pour le barrage hydroélectrique de Lom Pangar et la centrale à gaz de Kribi. L’institution compte aussi appuyer les projets d’électrification rurale et participer au refinancement du “Capex” (dépenses d’investissement) de Eneo, concessionnaire du service public de production et distribution de l’électricité.
A ce jour, la BEI a signé des opérations au Cameroun pour un volume total de 519 millions d’euros (près de 340 milliards de F CFA), selon les informations émanant du Représentant de la Banque dans le pays.
Autres bailleurs de fonds du barrage Nachtigal
Le 28 novembre dernier, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un prêt de 150 millions d’euros (environ 98,6 milliards de F CFA) en faveur du projet de barrage Nachtigal.
La réalisation du barrage de Nachtigal requiert des financements de l’ordre de 1140 millions d’euros (près de 750 milliards de F CFA).
Selon le modèle financier retenu par Nachtigal Hydropower Company (NHPC) – la société du projet – environ 30% des financements seront apportés par les actionnaires (EDF, SFI et l’Etat camerounais) et 70% par des prêteurs. Au sein de ces prêteurs, les agences bilatérales et multilatérales devraient fournir 75 à 80% de la dette tandis que “six banques locales” auraient un apport de 20 à 25% de la dette.
Les travaux de construction du barrage devraient débuter en principe en début d’année 2018 pour être achevés à l’horizon 2021-2022.