Olivier Flambard, DG de la société du projet, a donné des indications sur les montants qui seront apportés par différents acteurs pour constituer les 1140 millions d’euros nécessaires à la réalisation du barrage qui démarrera en 2018
Le directeur général de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), Olivier Flambard (photo), a donné des indications sur les montants qui seront apportés par différents acteurs pour constituer les 1140 millions d’euros (près de 750 milliards de F CFA) nécessaires à la réalisation du barrage de Nachtigal Amont (420MW).
Selon le modèle financier retenu, environ 30% des financements seront apportés par les actionnaires et 70% par des prêteurs. Au sein de ces prêteurs, “les agences bilatérales” apporteront 75 à 80% de la dette tandis que “six banques locales” auront un apport de 20 à 25% de la dette.
Le DG de NHPC a donné cette précision mardi 03 octobre, à Yaoundé, à l’occasion d’une présentation du projet Nachtigal Amont au forum Future Energy Central Africa.
La NHPC est détenue par la société française EDF (40%), l’Etat camerounais (30%) et la Société financière internationale (30%).
Le 27 septembre dernier, le ministère de l’Eau et de l’Energie, la NHPC et les prêteurs du projet se sont réunis à Yaoundé pour un dernier tour de table.
“Nous sommes actuellement en phase de due diligence”, a indiqué Olivier Flambard avant-hier.
La réalisation du barrage de Nachtigal, qui sera construit sur le fleuve Sanaga, doit débuter en 2018 pour être achevé en 2021. Il sera équipé de sept turbines qui fourniront chacune 60MW.
La première turbine sera mise en service “dès le 45e mois” (sur les 57 mois prévus pour la réalisation effective du barrage), selon les assurances du DG de la société du projet. La mise en service globale des sept turbines est prévue en 2022.
L’énergie produite, et qui sera acheminée via une ligne de transport de 225 kV, d’environ 50 km, sera injectée dans le Réseau interconnecté Sud (RIS).
Le projet de barrage de Nachtigal Amont a été élaboré sous la forme d’un partenariat public privé (PPP).
Dès l’entrée en service de l’infrastructure, la société NHPC exploitera le barrage pendant 35 ans, avant de le restituer à l’Etat.