La Guinée équatoriale, le Cameroun et le Congo sont les pays qui ont commencé à mettre en oeuvre des projets notables pour l’utilisation de cette source d’énergie dans la région
“Le gaz fait une entrée progressive dans le parc de production de l’Afrique centrale”, notamment en Guinée Equatoriale, au Cameroun et au Congo, a appris Energies Media auprès de Joel Nana Kontchou, président du Pool énergétique de l’Afrique Centrale (PEAC).
La Guinée équatoriale a entrepris de valoriser ses ressources gazières en convertissant certaines centrales thermiques au gaz. En 2012, le gouvernement a approuvé le projet d’extension de l’usine Turbogas de Malabo, en portant sa capacité de 70 MW à 154 MW. Dans la même dynamique, il a été décidé, en 2015, de convertir deux des trois turbines de la centrale thermique de Bata (24MW) au gaz naturel liquéfié au lieu de l’usage exclusif du mazout; et d’augmenter ses capacités à 100 MW.
Le Cameroun a initié, en 2010, le projet de construction de la première centrale à gaz du pays à Kribi (216 MW), dans la région du Sud. Le 20 août 2015, à Douala, Eneo, l’opérateur de production et de distribution d’électricité a inauguré une centrale à gaz à Logbaba-Bassa, d’une capacité de production de 50MW.
En décembre 2011, le Congo a pour sa part inauguré une centrale à gaz de 300 mégawatts – plus importante unité de production du pays – à Côte Matève, près de la capitale économique, Pointe-Noire.
Dans les pays de la CEEAC pris ensemble, l’énergie hydroélectrique demeure encore cependant la principale source utilisée.
“La situation actuelle du marché de l’électricité dans les pays du PEAC indique que la production brute des centrales de ces pays a atteint 30 000 GWh”, fait observer Joel Nana Kontchou.
“La puissance totale installée dans la zone PEAC en 2017 est de 6500 MW, tandis que la puissance totale garantie s’élève à 6350 MW dont 4750 MW en hydraulique et 1650 MW en thermique”, précise-t-il.
Dans la zone CEEAC, qui compte 10 pays et plus de 300 millions d’habitants, “plus de 125 millions n’ont pas accès à l’électricité”, rappelle le président du PEAC pour mettre en exergue les défis existants.
