Par René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication et porte parole du gouvernement
[Yaoundé, 04 mars 2022]. « Depuis quelque temps, certaines localités du territoire national connaissent des interruptions récurrentes dans la fourniture du service public de l’électricité causant des désagréments au sein des ménages et des entreprises.
Le gouvernement de la République tient à faire savoir que lesdites interruptions ont pour principales causes la crise hydrologique consécutive au changement climatique qui affecte le monde entier et qui impacte au niveau national la production de plusieurs barrages hydroélectriques à l’instar de ceux de Memve’ele sur le fleuve Ntem et de Lagdo sur le fleuve Bénoué.
S’agissant du Réseau interconnecté Sud [qui dessert les régions du Centre, du Sud, du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, NDLR] l’évaluation sur le terrain indique que les délestages sont principalement dus à un déficit conjoncturel de la production d’électricité caractérisée notamment par une diminution du débit alimentant les turbines de la centrale hydroélectrique de Memve’ele.
Pour ce qui est du Réseau interconnecté Nord [qui dessert les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, NDLR], une importante quantité d’eau du barrage de Lagdo avait été utilisée pour faire tourner les turbines de la centrale afin de permettre aux populations de la partie septentrionale du pays de suivre la Coupe d’Afrique des Nations de football. Pour éviter l’assèchement de la retenue d’eau dudit barrage, la société Eneo a dû réduire la production de cet ouvrage de 23 à 09 MW.
Face à cette situation, le gouvernement de la République, après des concertations avec tous les opérateurs du secteur de l’électricité, a instruit les actions suivantes:
- l’accroissement de la production des centrales hydroélectriques de Songloulou et Edéa à travers des lâchers d’eau plus importants au départ du barrage réservoir de Lom Pangar dont les débits journaliers passeront de 1100 m3/s à 1200 m3/s;
- la réactivation et la mise en service de toutes les centrales thermiques du Réseau interconnecté Sud;
- La réduction en soirée de l’alimentation de certaines industries;
Toutefois, le retour à la normale dans ce réseau est envisagé pour la fin du mois de mars qui, au demeurant, connaîtra une meilleure hydrologie qui va engendrer une augmentation de la production de la centrale hydroélectrique de Memve’ele.
Pour ce qui est du Réseau interconnecté Nord, le déficit de production de l’électricité sera progressivement résorbé par la mise en service complète des centrales thermiques et solaires actuellement en cours d’installation à Guider étant entendu que les premiers mégawatts desdites centrales sont d’ores et déjà injectés dans ledit réseau depuis le début de la CAN TotalEnergies Cameroun 2021.
Enfin, le gouvernement de la République tient à rassurer les populations quant à sa détermination et sa mobilisation totales dans la recherche des solutions durables visant à mettre un terme à ces interruptions du service public de l’énergie, et les invite par conséquent à faire preuve de compréhension et de patience face à cette situation qui n’est pas propre au Cameroun. »
