Des pays arabes invitent l’OPEP à maintenir les quotas de production de pétrole




Le Koweït et Oman ont appelé le 16 avril les pays membres et non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à poursuivre leur coopération pour éviter un nouvel effondrement du marché

 

Le Koweït et Oman ont appelé lundi les pays membres et non-membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à poursuivre leur coopération pour éviter un nouvel effondrement du marché, à l’approche de l’expiration de l’accord conclu entre producteurs en 2016.

Cet accord, qui vise à réduire la production et faire remonter les cours après la chute de 2014, arrive à échéance fin 2018. A la faveur de cette entente visant à réduire la production quotidienne de 1,8 million de barils, le prix du baril est remonté à quelque 70 dollars, contre moins de 30 dollars début 2016.

« J’appelle les signataires de l’accord, ces 24 pays de l’OPEP et non OPEP, à poursuivre le dialogue (…) et à maintenir les conditions du marché », a dit devant la presse le ministre omanais du Pétrole, Mohamed ben Hamad al-Romhi, dont le pays n’est pas membre de l’organisation. Il a aussi plaidé en faveur d’une amélioration de « la collaboration et du travail collectif pour assurer la sécurité de l’offre pour les consommateurs et la sécurité de la demande pour les producteurs ».

Selon le ministre koweïtien du Pétrole, Bakheet al-Rasheedi – dont le pays est au contraire membre de l’OPEP -, les producteurs sont en bonne voie de rétablir la stabilité du marché. « L’année dernière, il y avait un surplus de 340 millions de barils de pétrole. Fin février, le surplus est tombé à 50 millions de barils et nous croyons être sur le bon chemin pour s’en débarrasser », a-t-il dit.

La coopération entre membres et non-membres de l’OPEP sera passée en revue lors d’une réunion de l’Organisation en juin, selon M. Rasheedi. « Les conditions du marché vont déterminer si l’accord est prolongé après 2018 ou pérenniser, afin de soutenir le marché sur le long terme », a-t-il ajouté.

L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial, les Émirats arabes unis et plusieurs autres pays se sont déjà prononcés en faveur d’une telle entente sur le long terme. L’accord conclu en 2016 a permis de surmonter « le pire cycle dans l’histoire du pétrole », a pour sa part affirmé le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo.

Un « nouveau chapitre est en train d’être écrit » par les pays membres et non-membres de l’OPEP afin de poursuivre la coopération, a-t-il argué. « Dans les mois prochains, nous allons examiner la possibilité d’institutionnaliser » cette coopération sur le « long terme », a également confirmé M. Barkindo.

Le comité ministériel conjoint des membres et non-membres de l’OPEP, chargé de veiller au respect de la diminution de la production, se réunit à Jeddah, en Arabie Saoudite, ce vendredi.

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