Conçue avec une puissance installée de 72 MW, l’infrastructure prévue pour assurer la desserte des trois régions du septentrion en électricité fait actuellement face à des problèmes d’hydrologie et de vétusté de ses équipements. Des mesures palliatives envisagées
Les difficultés d’approvisionnement en électricité des trois régions du septentrion (Adamaoua, Nord, Extrême-Nord) ont amené la société Eneo à effectuer une mission sur le site du barrage de Lagdo le 26 novembre.
Le barrage, d’après la société concessionnaire de la production et de la distribution d’électricité, fournit actuellement près de 20 MW sur ses 72 MW de puissance installée. Cette baisse est due, toujours d’après Eneo, à des problèmes hydrologiques et de changement climatique, avec seulement 48% du niveau d’eau attendu – contre un taux de remplissage du barrage de 105% au mois de novembre 2019 – pour faire fonctionner les turbines du barrage à partir du fleuve Bénoué.
Un problème qui vient s’ajouter à la vétusté des équipements de ce barrage mis en service en 1982 avec pour objectifs d’alimenter les régions du septentrion en électricité, tout en permettant l’irrigation de 15 000 hectares de culture en aval.
Comme solution palliative, la société Eneo, en accord avec le gouvernement, a indiqué qu’elle va transférer 20 mégawatts vers la région de l’Adamaoua à partir de la centrale thermique d’Ahala (Yaoundé). Sur cette capacité, 12 MW sont prévus pour Djamboutou Garoua et 08 MW pour Ngaoundéré, le chef-lieu de la région de l’Adamaoua.