Zoom sur le projet de réseau de pipelines d’Afrique centrale




Le Central African Pipeline System (CAPS), proposé par la Guinée équatoriale à l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), vise à interconnecter 11 pays à travers des pipelines pétroliers et gaziers

 

Le ministre équatoguinéen des Mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a présenté, le 02 septembre à Dakar lors de l’événement MSGBC Oil, Gas & Power 2022, le projet de réseau de pipelines d’Afrique centrale (Central African Pipeline System, CAPS). 

Défenseur d’une vision de coopération Sud-Sud dans le domaine des hydrocarbures, la Guinée équatoriale compte, avec le CAPS, développer trois réseaux de pipelines multinationaux. Le premier, le Central North Pipeline System, relie le Cameroun, la République centrafricaine et le Tchad ; le second, le Central West Pipeline System, relie la Guinée équatoriale, le Gabon et la République du Congo ; et le troisième, le Central Southern Pipeline System, relie l’Angola, la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi. 

L’objectif, selon Gabriel Mbaga Obiang Lima, est de créer et de connecter des hubs, des zones où les pays producteurs pourront acheminer les hydrocarbures, stocker et distribuer du gaz, du pétrole, du gaz naturel liquéfié et d’autres produits; à l’image de réseaux similaires existants en Asie, aux Etats-Unis, en Chine. Les ressources pourront être utilisées par des pays enclavés pour leurs besoins en hydrocarbures ou pour la production d’électricité. 

Le montant du projet n’a pas été présenté. Le ministre Gabriel Mbaga Obiang Lima a expliqué à ce propos que les investisseurs intéressés pourront mettre des fonds dans les hubs du projet. “Les investisseurs qui souhaitent concentrer leur investissement n’auront pas à investir dans l’ensemble de l’infrastructure. Il s’agit d’un projet régional qui sera en mesure de résister à tout changement de gouvernement. Vous serez en mesure de livrer des produits à n’importe lequel des hubs”, a-t-il assuré. 

Trois structures devraient être mises en place dans le cadre de ce projet: une structure pour le réseau de pipelines, une autre pour la production d’électricité et la dernière en charge du raffinage.

 Le projet a été proposé à l’Organisation des producteurs de pétrole africains (African Petroleum Producer’s Organization en anglais, APPO). C’est l’organisation qui assurera la signature du protocole d’accord relatif au projet entre les différents gouvernements hôtes. L’événement est prévu au courant de ce mois de septembre. Les 11 pays membres “ont marqué leur intérêt à 99%”, a affirmé le ministre équatoguinéen des Mines et des Hydrocarbures,

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