Le gaz produit au large du Nigéria irait au complexe industriel de Punta Europa sur l’île de Bioko, à proximité de Malabo
La Guinée Equatoriale a signé, le 02 mars dernier, un protocole avec le Nigeria pour l’importation de gaz naturel produit au large des côtes du pays d’Afrique de l’Ouest.
Ledit protocole a été signé à Abuja, en marge de l’événement Nigeria International Energy Summit, par le ministre équatoguinéen des Mines et des Hydrocarbures Gabriel Mbaga Obiang Lima (photo, g) et son homologue nigérian Timipre Sylva (photo, c).
D’après les informations officielles autour de ce protocole d’accord, le pétrole des champs offshore nigérians est destiné à alimenter les installations du complexe industriel de Punta Europa sur l’île de Bioko, à proximité de la capitale Malabo en Guinée équatoriale.
Le complexe abrite l’usine de traitement de gaz de pétrole liquéfié d’Alba (Alba Plant LLC), celle de gaz naturel liquéfié d’Equatorial Guinea Liquefied Natural Gas (EG LNG) et l’usine de méthanol d’Atlantic Methanol Production Company LLC (AMPCO).
Un gazoduc offshore est envisagé pour acheminer le gaz à Punta Europa.
Pour le Nigeria, collaborer avec la Guinée équatoriale pour l’exploitation du gaz offshore permet d’avoir des infrastructures pour le traitement et l’exportation de cette ressource vers les marchés internationaux de l’énergie. La Guinée équatoriale apporte en plus des fonds pour le développement rapide du projet.
L’engagement entre les deux pays représente un bel exemple de “coopération Sud-Sud”, s’est félicitée la partie équato-guinéenne qui veut avoir accès à une partie des abondantes réserves gazières du Nigeria.
Le projet pourrait voir le jour dans un délai de 18 à 24 mois, a communiqué le ministre des Mines et des Hydrocarbures de la Guinée équatoriale.
Premier producteur de pétrole du continent africain avec le pompage d’environ 1,9 million de barils par jour (avec toutefois 1,5 mbj en 2021 avec les mesures de réduction volontaire de l’Opep+), le Nigeria détient également les plus importantes réserves prouvées de gaz du continent, avec une part de 5 500 milliards de m3 à fin 2020.
