Le Niger scinde à nouveau les ministères du Pétrole et de l’Energie après les avoir liés pendant un an




Mahamane Sani Mahamadou, qui gérait le ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables depuis avril 2021, est maintenu aux fonctions de ministre du Pétrole; tandis que l’ex-ministre des Affaires étrangères Ibrahim Yacoubou hérite du portefeuille de l’Energie et des Energies renouvelables à la faveur du remaniement d’avril 2022

 

Le président nigérien Mohamed Bazoum a procédé, le 23 avril dernier, à un léger remaniement gouvernemental, avec la nomination de cinq ministres (Energie, Pétrole, Education nationale, Communication, délégation aux finances chargé du budget) dont un maintenu à la tête d’un ministère qui regroupait deux départements.

Désigné depuis le 07 avril 2021 comme ministre du Pétrole, de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou gère maintenant uniquement le ministère du Pétrole. Le département de l’Energie et des Energies renouvelables, dirigé entre juin 2020 et avril 2021 par Amadou Aissata, sera désormais conduit par Ibrahim Yacoubou (photo).

Ibrahim Yacoubou, âgé de 50 ans, est également nommé ministre d’État à la faveur de ce remaniement. Son entrée au gouvernement survient après que son parti, le Mouvement patriotique nigérien (MPN, 6 élus au Parlement), a quitté la semaine dernière l’opposition pour rejoindre le camp de la majorité présidentielle.

Ex-adjoint du directeur de cabinet du précédent président Mahamadou Issoufou, M. Yacoubou, jugé «trop ambitieux», avait été exclu en 2015 du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS au pouvoir depuis 2011), accusé de fomenter un «projet» visant à «faire main basse sur les structures du parti».

Il avait alors créé son propre parti, le Mouvement patriotique nigérien (MPN) et avait récolté 4,43% des voix à la présidentielle de 2016.

Il avait appelé à voter au 2e tour pour Mahamadou Issoufou (dont le fils est l’actuel ministre du Pétrole) qui avait été réélu pour un second mandat.

Ce ralliement lui avait valu le poste prestigieux de ministre des Affaires Étrangères avant d’en être limogé en 2018.

À la présidentielle de 2021, M. Yacoubou (5,38% au 1er tour) avait appelé à voter pour l’opposant et ex-président Mahamane Ousmane (1993-1996), battu au second tour par l’actuel président Mohamed Bazoum, le dauphin d’Issoufou.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *