La décision finale d’investissement pour le développement de ce champ gazier situé dans la région anglophone du Sud-Ouest du Cameroun était prévue en 2020
La décision finale d’investissement (Final Investment Decision, FID) sur le projet gazier Etinde, qui était prévue cette année selon le programme présenté en mars, devrait intervenir en 2021 “au plus tard” avec “un plan de développement convaincant”, d’après le nouveau calendrier présenté par l’entreprise britannique Bowleven plc le 05 novembre.
Bowleven et le consortium britannique NewAge ont fait appel à la société française Cofarco comme conseiller financier, pour la gestion de l’opération de levée de fonds pour le développement d’Etinde, renseigne Bowleven dans ses résultats non audités du premier semestre 2020 publiés jeudi.
Les partenaires de la joint-venture titulaire de la licence pour le développement d’Etinde proposent d’intégrer la durée de cette dernière dans le cadre de la soumission réglementaire, au gouvernement camerounais, du processus lié à la décision finale d’investissement, peut-on lire dans le document.
Le champ offshore Etinde, situé dans la région du Sud-Ouest, au large du Cameroun, a été attribué par décret présidentiel dans le cadre d’une autorisation exclusive d’exploitation (AEE) – d’une durée de 20 ans renouvelable – le 06 janvier 2015. Les titulaires de la licence avaient pour obligation d’exécuter un programme de travaux comprenant, entre autres, le forage de puits d’appréciation, des puits de développement, la réalisation d’infrastructures de production et d’évacuation d’hydrocarbures. Le programme des travaux n’étant pas respecté et exécuté dans un délai de six ans, l’Etat peut retirer la licence, selon les termes de l’AEE.
Il y a un “risque faible” que la licence expire en 2021, estime toutefois le PDG de Bowleven Eli Chahin.
Le champ Etinde, situé dans le bassin sédimentaire du Rio del Rey et occupant une superficie de 460,5 km2, est opéré par NewAge (qui détient une participation de 37,5%), aux côtés du russe Lukoil (37,5%) et du britannique Bowleven (25%). La mise en production du champ est envisagée à partir d’une unité flottante de liquéfaction flottante de gaz naturel.
La coentreprise qui envisage de développer le champ est en discussions avec la Société nationale des hydrocarbures du Cameroun (SNH) et d’autres acteurs commerciaux – à l’instar de Gaz du Cameroun – pour la vente de gaz, de gaz de pétrole liquéfié (GPL) et de condensats qui devraient être produits à partir du champ.