Cameroun: EDC envisage un audit sécuritaire des barrages réservoirs de Mbakaou, Bamendjin et Mape




La surveillance et l’entretien de ces barrages, passés sous la responsabilité de Electricity Development Corporation en 2015, auraient été “quelque peu minimisés” par le précédent gestionnaire

 

Le nouveau gestionnaire des barrages de retenue du Cameroun, la société publique Electricity Development Corporation (EDC), envisage de mener un audit sur l’état sécuritaire de ces ouvrages, afin de les remettre “dans un état répondant aux normes internationales”, informe l’institution dans “EDC News”, son bulletin d’entreprise, édition du mois de mai 2018.

Parmi les raisons de cet audit, EDC pointe l’ancienneté de leurs installations mais aussi leur entretien par le précédent gestionnaire.

“Quand on observe l’état de fonctionnement actuel des barrages réservoirs de Mbakaou, Bamendjin et Mapé, on constate que l’aspect exploitation est celui qui est le plus sûr aujourd’hui car tous ces barrages permettent de restituer le débit qui leur est demandé et assurent la régulation de leur niveau […] Toutefois, la surveillance de ces barrages et leur entretien ont été quelque peu minimisés du côté d’Eneo”, affirme Edouard Bell, directeur de l’exploitation à EDC.

Les barrages réservoirs de Mbakaou (situé dans le département du Djerem, région de l’Adamaoua), Bamendjin (département des Bamboutos, région de l’Ouest) et Mape (département du Noun, région de l’Ouest), construits en amont du bassin de la Sanaga, assurent la régulation du débit du fleuve Sanaga en période d’étiage (baisse du débit du cours d’eau, souvent en saison sèche). Avec le barrage de Lom Pangar (construit dans la région de l’Est), ces ouvrages permettent d’optimiser la production des centrales électriques existantes construites en aval; tout en créant des conditions pour l’aménagement de nouveaux sites.

Leurs équipements hydromécaniques doivent être revus complètement pour améliorer la sécurité de ces ouvrages”, explique EDC.

Les barrages de Mbakaou, Bamendjin et Mape ont respectivement été construits en 1969, 1974 et 1988.

Jusqu’au mois d’août 2015, ces barrages étaient entièrement exploités par Eneo, qui concentrait toutes les activités du secteur public de l’électricité au début de ses activités au Cameroun. Eneo est détenue majoritairement (51%) par le fonds d’investissement britannique Actis.

EDC et ENEO ont signé, en septembre 2015, un protocole d’accord en vue de la rétrocession des barrages réservoirs à la société en charge de la gestion du patrimoine public dans le secteur de l’électricité; dans l’esprit de la loi du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun.

EDC a ensuite déployé ses agents dans les différents sites en leur dotant de matériel et en organisant des sessions de formation pour la prise en main progressive des ouvrages.

“A ce jour, le personnel exploitant les barrages de Bamendjin et Mape est constitué à 75% par les agents de EDC et celui de Mbakaou à 90% par les agents de EDC”, assure la société publique.

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