La BEAC rééchelonne la dette du Tchad, fragilisé par la chute des cours du pétrole




La banque commune aux six Etats de la Cemac a accepté, le 21 septembre, de restructurer les 873,6 millions de dollars dus par l’Etat tchadien; en étalant le remboursement sur 14 années dont quatre de différé; avec un taux d’intérêt concessionnel de 2%

 

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) vole au secours du Tchad, fragilisé depuis 2014 par la chute des cours du pétrole.

La banque commune aux six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a accepté jeudi, 21 septembre, de rééchelonner les 480 milliards de F CFA (873,6 millions de dollars) dus par l’Etat tchadien à la Banque centrale.

La convention y relative a été signée à N’Djamena entre le ministre des Finances et du Budget du Tchad, Christian George Diguimbaye; et le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli.

Le montant objet du rééchelonnement correspond à 22% du total de l’endettement interne et externe du Tchad au 31 décembre 2016, d’après les informations communiquées à la presse par M. Diguimbaye.

Le remboursement du Tchad a été planifié sur 14 années dont quatre de différé avec un taux d’intérêt concessionnel de 02% pour alléger les charges de la dette dans le budget.

Selon les autorités tchadiennes, citées par l’agence de presse Anadolu, “ce mécanisme permet à l’Etat de réaliser un allègement des charges d’intérêt sur sa dette vis-à-vis de la BEAC, de l’ordre de 75 milliards (136 millions USD) sur les 10 prochaines années”.

La chute des cours du pétrole – hydrocarbure dont le pays est exportateur – au second semestre 2014, couplée à la détérioration de la situation sécuritaire dans les pays frontaliers du Tchad (Cameroun, Nigéria, Libye), ont conduit le pays à une profonde récession économique en 2016.

Le 30 juin 2017, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Tchad, d’un montant de 312,1 millions de dollars. Entre autres objectifs de cet accompagnement du FMI: permettre au Tchad de prendre “les mesures qui s’imposent pour stabiliser et mieux gérer la situation budgétaire, placer la dette publique sur une trajectoire viable”.

Face à la crise et pour protéger les dépenses sociales, le pays que dirige Idriss Déby Itno a entrepris de restructurer sa dette envers ses principaux créanciers commerciaux extérieurs.

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