Ces quantités représentent les importations effectuées pendant l’arrêt technique de l’unique raffinerie du Cameroun, programmé pour la mise en service de nouvelles installations
La Société nationale de raffinage (Sonara) a importé 963 559 mètres cubes de produits pétroliers entre le 15 avril (date de mise à l’arrêt des installations de la raffinerie) et le 31 octobre 2018, selon des données présentées par le ministre camerounais de l’Energie à l’Assemblée nationale, le 24 novembre dernier.
Gaston Eloundou Essomba exposait à l’occasion devant la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale pour défendre le budget de son ministère pour l’exercice 2019.
Les quantités importées par la Sonara correspondent à 354 046 m3 de super, 458 619 m3 de gasoil, 129 225 m3 de jet A1 et pétrole lampant et 21 669 m3 de fuel.
Entre janvier et avril 2018, avant l’arrêt technique, la raffinerie avait mis sur le marché national 221 286 m3 de produits pétroliers, correspondant à 63 666 m3 de super, 112 674 m3 de gasoil, 30 570 m3 de jet A1 et pétrole lampant, 14 376 m3 de fuel.
Les importations de la Sonara ont été complétées par les importations de marketers qui ont quant à eux, entre avril et septembre 2018, réalisé des importations de 411 520 m3 de produits pétroliers répartis en 166 365 m3 de super, 175 770 m3 de gasoil 62 705 m3 de jet A1 et de pétrole lampant et 6 680 m3 de fuel
L’arrêt technique de la Sonara, entamé le 15 avril 2018 et initialement prévu prendre fin en juillet 2018, devait permettre de réaliser la connexion des unités de la première phase du projet d’extension et de modernisation de l’entreprise aux installations existantes.
Cette première phase, lancée en 2010, a pour objectif de porter la capacité de production de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an.
D’après le ministre de l’Energie, cette phase “est achevée”. “Les essais pour le démarrage de nouvelles unités sont en cours”, a-t-il assuré à l’Assemblée nationale, indiquant que le démarrage aurait lieu “avant la fin de l’année 2018”.
La Sonara, située à Limbé (Sud-Ouest), à travers le brut léger qu’elle achète/importe et raffine, permet d’approvisionner le marché national et régional dans divers produits pétroliers. Son outil ne lui permettant pas pour le moment de raffiner le pétrole brut du Cameroun, brut lourd et acide.
La deuxième phase de son projet de modernisation, qui n’est pas encore lancée, va principalement consister en l’installation d’un système d’hydrocraquage pour raffiner les pétroles bruts lourds produits au Cameroun.
Les capacités de stockage de la Sonara sont estimées actuellement à 132 500 m3.