Cameroun: sans Eneo, les ventes du champ gazier de Logbaba ont chuté de plus de 70% au premier trimestre 2018




Les ventes de gaz issu de ce champ situé dans le Littoral sont tombées à 330 millions de pieds cubes standard de janvier à mars 2018; contre 1,153 milliard de pieds cubes à la même période en 2017, selon des résultats publiés le 24 mai. En cause: le non-renouvellement des approvisionnements d’ENEO depuis la fin d’année

 

De janvier à mars 2018, le champ gazier de Logbaba (Littoral-Cameroun) a produit en moyenne 3,5 millions de pieds cubes standard de gaz par jour contre 14,57 millions de pieds cubes par jour au cours des trois premiers mois de l’année 2017, a révélé jeudi, 24 mai, Victoria Oil and Gas Plc (VOG), opérateur du champ à travers sa filiale Gaz du Cameroun (GDC).

Globalement, sur les trois mois, les ventes de gaz naturel de Logbaba sont tombées à 330 millions de pieds cubes standard contre 1,153 milliard de pieds cubes à la même période en 2017, informe VOG dans ses résultats trimestriels.

A l’origine de cette baisse: le non-renouvellement, depuis le début d’année, des approvisionnements d’Eneo – concessionnaire du service public de production et de distribution de l’énergie électrique au Cameroun.

Jusqu’au 31 décembre 2017, Eneo était le plus gros consommateur des volumes de gaz de GDC, pour alimenter une centrale électrique de 50MW construite par Altaaqa Global et injectant l’énergie dans le réseau.

Suite à des contraintes financières, ENEO n’avait pas renouvelé son contrat en début d’année 2018.

Au 05 janvier, la filiale du fonds d’investissement britannique Actis devait 8,7 millions de dollars à GDC; ardoise ramenée à 05 millions de dollars le 17 février 2018. A ce mois de mai, la dette d’ENEO a été réduite à 2,9 millions de dollars, informe VOG.

La compagnie espère que le solde sera réglé d’ici à la fin du second trimestre 2018 ou au début du troisième trimestre.

Les objectifs révisés de production à Logbaba sont de 11,3 millions de pieds cubes de gaz par jour si Eneo revient à partir du 1er juillet 2018; et 7,8 millions de pieds cubes par jour si le distributeur ne renouvelle pas ses approvisionnements.

D’après des informations obtenues par Energies media, le renouvellement par ENEO des approvisionnements auprès de GDC n’est pas à l’ordre du jour, la société estimant que le gaz lui “coûte cher”. La filiale d’Actis compte plutôt sur la mise en production du barrage de Memve’ele, qui devrait lui permettre de réduire les coûts sur le Réseau interconnecté Sud (RIS).

La compagnie peut assurer l’énergie industrielle et à destination du réseau “pour des groupes autres qu’Eneo”, commente Ahmet Dik, CEO de VOG.

L’opérateur dispose d’un réseau de gazoducs de 50 km qui dessert “plus de 30 clients”. dans les zones industrielles de Bassa et Bonaberi à Douala.

Pour retrouver l’équilibre, GDC indique mener des discussions avec des producteurs indépendants d’électricité pour des centrales qui pourraient démarrer leur production en 2020.

L’opérateur étudie également des formules pour exploiter le gaz sous forme de gaz naturel comprimé (GNC) afin de toucher des consommateurs qui ne peuvent avoir accès au pipeline.

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