Libye: la Turquie intéressée par l’exploration des hydrocarbures et « d’autres domaines liés à l’énergie »




Les discussions sont ouvertes avec le gouvernement de Tripoli et les pourparlers portent aussi sur « le développement du réseau (de distribution) et potentiellement l’exploitation et la construction de pipelines », a confié un responsable turc

 

 

La Turquie est en discussions avec les autorités libyennes pour procéder à des recherches pétrolières et gazières en Libye, où Ankara appuie le gouvernement de Tripoli face à l’homme fort de l’est libyen Khalifa Haftar, selon un responsable turc.

« Nous discutons avec le gouvernement libyen et la compagnie libyenne nationale de pétrole au sujet de champs terrestres et offshore (pour rechercher) du pétrole et du gaz », a déclaré à des journalistes dans la première dizaine du mois de septembre un haut responsable du ministère turc de l’Énergie.

« Nous sommes aussi en discussions avec eux dans d’autres domaines liés à l’énergie comme la production d’électricité. Ils ont d’immenses besoins énergétiques, notamment en électricité », a ajouté le responsable, parlant sous couvert d’anonymat. Les pourparlers portent aussi, selon lui, sur « le développement du réseau (de distribution) et potentiellement l’exploitation et la construction de pipelines ».

La Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique, est déchirée par un conflit entre deux pouvoirs rivaux: le Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli et le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’Est et une partie du Sud.

Ankara et le GNA ont signé en novembre 2019 un accord de délimitation maritime sur lequel la Turquie se base pour revendiquer un plateau continental considérablement étendu où elle mène des recherches gazières au grand dam de la plupart des pays riverains de la Méditerranée orientale, notamment la Grèce et Chypre.

Bien que les recherches turques en Méditerranée orientale n’aient abouti à aucune découverte majeure depuis leur lancement en 2018, Ankara, déterminé à s’imposer comme un acteur majeur dans cette zone face à ses rivaux régionaux et à trouver des ressources pour réduire sa facture énergétique, entend les poursuivre en dépit des frictions qu’elles suscitent.

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