Remaniement ministériel au Congo: le ministre des Hydrocarbures maintenu




En pleine récession due à la chute des cours du pétrole sur le marché international, le Congo Brazzaville a réaménagé son gouvernement le 22 août. Les postes stratégiques, dont celui de Jean Marc Thystère-Tchicaya, restent inchangés

 

Florent Tsiba, ministre d’Etat, directeur du Cabinet du président de la République, a rendu publique mardi la nouvelle équipe gouvernementale du Congo, dans un contexte de récession économique provoquée par la chute des cours du baril de pétrole depuis trois ans.

Dans cette nouvelle équipe, il est adjoint au Premier ministre, Clément Mouamba, qui reste en poste, un vice-premier ministre chargé de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat, du Travail et de la sécurité sociale, en la personne de Firmin Ayessa. Avant ce remaniement, ce dernier était ministre d’Etat, directeur du cabinet du président de la République.

Les postes stratégiques sont inchangés. Ainsi, Jean Marc Thystère-Tchicaya, ancien responsable à Total E&p Congo, entré au gouvernement en août 2015, conserve le portefeuille des Hydrocarbures.

Il en est de même de Zephyrin Mboulou (Intérieur et Décentralisation), Pierre Oba (Mines et Géologie), Jean Claude Gakosso (Affaires étrangères, Coopération et Congolais de l’étranger), Charles Richard Mondjo (Défense nationale).

Le gouvernement Mouamba 2 passe de 38 à 35 ministres. De nouvelles arrivées sont enregistrées, notamment aux ministères de la Culture et des Arts; Sports et Education physique; Transports, Aviation civile et Marine marchande.

Récession économique et législatives

Ce remaniement intervient dans un contexte de récession économique au Congo, provoquée par la chute de près de 60% du prix du baril de pétrole depuis mi-2014, dans un pays où l’économie, très peu diversifiée, dépend principalement de l’industrie pétrolière (60% du PIB).

De 6% en 2014, le taux de croissance économique du Congo est tombée à -2,7% en 2016. Le pays poursuit actuellement des discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un prêt de l’institution financière internationale afin de “restaurer la stabilité macroéconomique”.

Le Gabon, le Tchad et le Cameroun, économies de la CEMAC comme le Congo, elles aussi touchées par l’impact de la chute des cours du baril de pétrole, ont déjà bénéficié de cet accompagnement du FMI.

Le remaniement ministériel au Congo intervient aussi un peu plus deux semaines après les dernières élections législatives remportées par le Parti congolais du Travail (PCT), parti au pouvoir, avec 90 élus dans une assemblée de 151 sièges.

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