Intérêt d’une réunion tenue le 15 juillet à Yaoundé entre le ministre camerounais de l’Energie et le ministre équatoguinéen des Mines et des Hydrocarbures
La Guinée équatoriale voudrait nouer un partenariat avec le Cameroun dans le domaine du raffinage du pétrole brut, l’approvisionnement en gaz de pétrole liquéfié (dont le butane à usage de gaz domestique) et celui du stockage des produits pétroliers.
Ce sont les principaux axes voulus pour cette coopération, tel que présenté à la presse jeudi 15 juillet à Yaoundé par le ministre équatoguinéen des mines et des Hydrocarbures, Gabriel Mbaga Obiang Lima (photo), à l’issue d’une réunion avec le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba.
Les discussions vont se poursuivre dans le cadre d’une plateforme conjointe regroupant des officiels du ministère de l’Eau et de l’Energie du Cameroun et le ministère des Mines et des Hydrocarbures de Guinée équatoriale.
Pays producteurs de pétrole et de gaz, le Cameroun et la Guinée équatoriale importent l’essentiel de leurs besoins en produits pétroliers.
La Guinée équatoriale développe actuellement un projet de raffinerie d’une capacité de 20 à 30 000 barils par jour dans sa région continentale; tandis que les installations de celle existante au Cameroun sont à l’arrêt depuis un incendie survenu à la Sonara le 31 mai 2019.
En matière de GPL, le Cameroun réussit tout de même à assurer près de 20% de ses besoins en gaz domestique via le Centre de traitement de gaz de Bipaga (Sud).
En matière d’infrastructures de stockage de produits pétroliers et de distribution des carburants, le Cameroun semble mieux loti avec des acteurs locaux se déployant déjà en Guinée équatoriale; à l’instar de Tradex qui y a ouvert une station-service en février 2021.
Gabriel Mbaga Obiang Lima a indiqué le 15 juillet à Yaoundé qu’une coopération entre les deux pays permettra de générer des économies d’échelle et de réduire les prix des produits pétroliers. Pas sûr que cela se ressente au niveau du consommateur camerounais, l’Etat appliquant une politique de gel des prix à la pompe. Dans ce système, l’Etat réalise des économies sur les prix réglementés quand les cours du baril de pétrole brut – auquel les prix des produits pétroliers sont fortement corrélés – sont à la baisse; mais dépense de l’argent pour les subventions quand les cours vont au-dessus de 40 dollars selon le seuil officiel présenté par le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie en juin 2020.