L’AIE craint une volatilité des prix du pétrole sans nouvel accord de l’Opep et ses partenaires




« La possibilité d’une bataille pour le partage du marché, bien que lointaine, plane », tout comme la crainte « de prix du pétrole élevés », relève l’Agence internationale de l’énergie dans son rapport mensuel de juin

 

La demande mondiale de pétrole a continué à croître en juin avec la reprise économique, mais les prix risquent d’être volatils tant que les pays de l’Opep+ ne se seront pas accordés sur le relèvement de leur production, a prévenu le 13 juillet l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

« Les prix ont réagi vivement à l’impasse de l’Opep+ la semaine dernière, devant la perspective d’un déficit de l’offre accru si un accord ne pouvait être trouvé », souligne l’AIE dans son rapport mensuel de juin. « La possibilité d’une bataille pour le partage du marché, bien que lointaine, plane », tout comme la crainte « de prix du pétrole élevés à même de nourrir l’inflation et de compliquer une reprise économique fragile », ajoute le rapport.

Pour l’AIE donc, « les marchés pétroliers devraient rester volatils jusqu’à ce que les décisions de production de l’Opep+ soient clarifiées ». Des prix très élevés ne seraient d’ailleurs pas dans l’intérêt sur le long terme des pays producteurs, ajoute le document. « De tels prix pourraient accélérer le rythme de l’électrification des transports et des transitions énergétiques; ils pourraient aussi peser sur la reprise économique en particulier des pays émergents et en développement », pointe-t-il.

« L’offre mondiale de pétrole continue de croître de mois en mois, mais pas assez vite pour répondre à une croissance de la demande encore plus forte. Avec des stocks aujourd’hui inférieurs à leur moyenne des cinq ans, il reste un écart que l’Opep+ pourrait combler pour cette année », explique l’Agence.

Les membres de l’Opep et de l’Opep+ n’ont toujours pas réussi à s’entendre sur les niveaux de relèvement de leur production à compter du mois d’août. En attendant, la demande a crû en juin de 3,2 millions de barils par jour (Mb/j), pour atteindre 96,8 Mb/j, note l’AIE.

À ce rythme, la demande mondiale, qui s’était effondrée avec la pandémie de Covid-19, devrait dépasser les niveaux d’avant la crise d’ici la fin 2022. Elle pourrait ainsi s’établir à 99,5 Mb/j en moyenne, prédit l’AIE, « bien que l’escalade des cas de Covid dans un certain nombre de pays reste un risque clé » menaçant cette prévision, ajoute l’institution. L’offre, elle, a crû de 1,1 Mb/j en juin, à 95,6 Mb/j, l’Opep+ ouvrant légèrement les vannes tout comme les producteurs hors de l’alliance.

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