Annonce faite lors de la récente visite d’Etat du président nigérian Muhammadu Buhari au Maroc
La visite d’Etat récemment effectuée par Muhammadu Buhari à Rabat – les 10 et 11 juin – a vu la signature, entre le Nigéria et le Maroc, de trois accords de coopération dont un sur leur projet commun de gazoduc.
L’étude de faisabilité de ce gazoduc sera conclue en juillet 2018, d’après le communiqué conjoint publié à l’issue de la visite du président nigérian au Maroc. Le gazoduc mesure approximativement 5 660 km et sera réalisé en mer (offshore) et sur terre (onshore).
L’accord sur la finalisation de l’étude a été signé par Farouq Said Garba, directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures du Nigéria (NNPC) et Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (Onhym).
Pour rappel: l’Onhym et la NNPC, à la faveur d’un premier accord signé le 15 mai 2017, s’étaient engagées à financer une étude de faisabilité du gazoduc et une pré-étude d’ingénierie de détail (Front End Engineering Design en anglais, FEED).
Extension du West African Gas Pipeline, qui relie le Nigéria au Ghana depuis 2010, le gazoduc Maroc Nigéria (Nigeria Morocco Gas Pipeline en anglais, NMGP) sera réalisé en plusieurs phases et basé sur les besoins en énergie des pays traversés et des marchés en Europe, sur une période de 25 ans.
L’infrastructure permettra de distribuer le gaz nigérian aux pays d’Afrique de l’Ouest et au Maroc, jusqu’en Europe. Elle permettra aussi au Nigéria de réduire le torchage de gaz sur les installations de production des hydrocarbures.
D’après l’Agence marocaine de presse (MAP), la deuxième phase du projet consistera à signer des protocoles d’accord avec les Etats traversés en Afrique de l’Ouest, valider les volumes à destination de l’Europe par les compagnies installées au Nigeria, discuter avec les clients européens potentiels, entamer les discussions avec les opérateurs du champ gazier “Tortue” au large du Sénégal et de la Mauritanie.
Le Nigéria possède les plus importantes réserves de gaz naturel prouvées du continent: 5 627 milliards de m3 à fin 2017, devant l’Algérie (4 504 milliards de m3) ou l’Egypte (2 221 milliards de m3 à fin 2017).