Coronavirus: pas de nouvelles baisses de la production de pétrole décidées par l’Opep+




La réunion formelle des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, s’est achevée vendredi 06 mars à Vienne. Elle n’a pas vu l’approbation de la proposition faite la veille par l’Opep d’une nouvelle réduction de la production de pétrole de 1,5 million de barils par jour au deuxième trimestre 2020

 

Les 13 pays membres de l’Opep – l’Equateur ayant annoncé sa sortie avec effet au 01er janvier 2020 – et 10 pays producteurs partenaires, réunis dans le cadre de l’Opep+, ont terminé vendredi, 06 mars, leur réunion sans parvenir à un accord sur une baisse coordonnée de leur production de pétrole, a appris Reuters de source au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

L’Opep, qui souhaitait une baisse supplémentaire de la production de 1,5 million de barils par jour jusque fin 2020 – soit 1 million de barils par jour pour les pays membres de l’Opep et 500 000 bpj pour ses partenaires – s’est heurtée au refus de la Russie, qui ne fait pas partie du cartel.

Cette réduction, qui devait s’ajouter aux quotas déjà en vigueur depuis 2017, était jugée nécessaire par Ryad pour soutenir les cours du pétrole affectés par l’épidémie mondiale de coronavirus qui fait vaciller la demande de brut.

Moscou juge qu’il est trop tôt pour prédire l’impact de l’épidémie de coronavirus partie de Chine sur la demande mondiale de pétrole, ont dit des sources.

Depuis début 2017, l’alliance des 23 pays réunis dans le cadre de la Déclaration de coopération, qui représente plus de la moitié de l’offre mondiale de pétrole, s’est engagée au retrait du marché de 1,2 million de barils par jour. En décembre dernier, l’alliance a accru cette réduction de 500 000 barils tandis que l’Arabie saoudite en retirait, à titre individuel, 400 000 de plus.

Pour la Russie, deuxième pays producteur mondial de brut derrière les Etats-Unis et devant l’Arabie saouite, cet effort est suffisant : le pays a basé ses prévisions budgétaires sur un baril de Brent à 42,4 dollars et répète se satisfaire des prix actuels.

Pour les majors russes du pétrole, tout baril retiré du marché implique une baisse des rentrées financières et le risque de céder des parts de marché aux Etats-Unis, qui inondent la planète de leur pétrole de schiste.

Vers 17H00 GMT ce 06 mars, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 46,34 dollars à Londres, un plus bas depuis juin 2017.

A New York, le baril américain de WTI pour avril perdait 7,58% à 42,42 dollars, un plancher depuis août 2016.

La prochaine réunion ordinaire de la Conférence de l’Opep est prévue à Vienne (Autriche) le 09 juin 2020.

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