Le président russe a assuré mercredi, 11 mars, que l’économie en serait même « renforcée »
Face à la guerre des prix du pétrole, le président russe Vladimir Poutine (photo) se dit armé pour l’emporter.
Le pétrole a encaissé une chute historique ces derniers jours, provoquée par l’échec de négociations Opep-Russie, suivie de la décision de Riyad de baisser fortement ses prix de brut et d’ouvrir ses robinets.
En réaction, Vladimir Poutine a assuré mercredi que la Russie sortirait avec « calme et dignité » de la crise actuelle et que son économie en serait même « renforcée ». Les autorités assurent que des années d’austérité budgétaire et des finances publiques irréprochables ont permis de constituer un trésor de guerre considérable, le Fonds souverain justement prévu comme réserve en cas de chute des prix du pétrole.
Très dépendante de ses exportations d’or noir, la Russie calcule son budget fédéral avec prudence, prenant comme estimation un baril à 42 dollars pour le budget actuel. Tous les revenus supérieurs à ce prix sont reversés au Fonds souverain. Celui-ci a ainsi accumulé 150 milliards de dollars, soit 9,2% du PIB. De quoi tenir entre 6 et 10 ans si le pétrole devait chuter durablement à 25-30 dollars le baril, assure le ministère des Finances.
Proche de 70 dollars en début d’année, le baril de Brent a perdu près de la moitié de sa valeur, et s’échangeait mercredi autour de 37 dollars, entraînant dans sa chute le rouble, qui a perdu plus de 10% de sa valeur face au billet vert depuis le début de l’année.
La prévision de croissance du PIB de Renaissance Capital pour 2020 – de 2,6% avant le crash des prix du pétrole – est désormais de 1,5% pour un baril à 40 dollars en moyenne sur l’année. Si celui-ci devait être de 30 dollars, la croissance plafonnerait à 1,1%. À 25 dollars ou moins, selon les experts, la Russie pourrait commencer à se trouver dans une situation très difficile.