Le ministère de l’Energie d’Arabie saoudite a demandé à Saudi Aramco de porter sa capacité de production de pétrole de 12 à 13 Mb/j




Annonce faite par l’entreprise publique saoudienne le 11 mars. Saudi Aramco comptait déjà atteindre un niveau record de 12,3 millions de barils par jour à partir d’avril 2020

 

Le géant pétrolier Saudi Aramco a annoncé mercredi, 11 mars, qu’il envisageait d’augmenter sa capacité de production de pétrole d’un million de barils par jour (Mb/j) pour la porter à 13 Mb/j alors qu’une guerre des prix s’intensifie avec la Russie.

« Saudi Aramco annonce avoir reçu une directive du ministère de l’Énergie visant à augmenter sa capacité maximale durable de 12 à 13 Mb/j », a déclaré l’entreprise publique dans un communiqué publié sur le site internet de la Bourse saoudienne.

Mardi, le premier exportateur mondial de brut avait déjà décidé d’augmenter sa production d’au moins 2,5 Mb/j pour atteindre un niveau record de 12,3 Mb/j à partir d’avril.

Les nouvelles mesures saoudiennes interviennent après l’échec d’un accord de réduction de la production pétrolière entre l’Opep et les producteurs non membres du Cartel y compris la Russie. La semaine dernière, l’Arabie Saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a de nouveau fait pression pour réduire la production de brut afin de compenser la baisse de la demande mondiale en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus.

Mais la Russie, deuxième producteur mondial après Riyad et partenaire de l’Opep sur ce dossier, s’y est opposée. En réaction, l’Arabie saoudite a procédé à la plus forte baisse de ses prix depuis 20 ans, s’efforçant de capter des parts de marché de Moscou et déclenchant des remous sur les marchés financiers.

Augmenter la capacité de production prend normalement beaucoup de temps et nécessite des milliards de dollars d’investissements. Il y a plusieurs années, le royaume avait mis de côté des plans visant à augmenter sa capacité de production de brut au-delà de 12 Mb/j après que la demande de pétrole de l’Opep a diminué dans un contexte de forte concurrence de la part d’autres sources, en particulier du pétrole de schiste américain.

Mardi, le ministre de l’Énergie russe Alexandre Novak a toutefois déclaré ne pas « fermer la porte » à l’alliance Opep-Russie (Opep+) et que le récent désaccord de Moscou « ne signifie pas qu’à l’avenir nous ne pourrons plus coopérer entre pays Opep et non Opep ».

Le royaume saoudien affirme avoir une capacité de production de 12 Mb/j, mais il reste difficile de savoir si ce rythme sera viable à long terme.

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