Soudan du Sud: l’entreprise sud-africaine Strategic Fuel Fund va explorer le bloc pétrolier B2 avec Nile Petroleum




La phase d’exploration de ce bloc, d’une superficie de 31 000 km2, doit commencer immédiatement et durer six ans, d’après les données présentées lundi, 06 mai

 

L’Afrique du Sud a signé lundi, 06 mai, un contrat portant sur l’exploration et la production de pétrole au Soudan du Sud, dans le cadre d’un accord datant de novembre 2018 qui prévoit qu’elle investisse 1 milliard de dollars dans l’industrie pétrolière de ce pays ravagé par la guerre civile.

Ce contrat verra la compagnie nationale sud-africaine Strategic Fuel Fund (SFF) explorer de concert avec son homologue sud-soudanaise Nile Petroleum Corporation (Nilepet) une zone de 31 000 km2 appelée « bloc B2 ».

Le ministre sud-africain de l’Énergie, Jeffrey Radebe, s’est félicité d’un « très bon accord » pour les deux pays, lors de la cérémonie à Juba accompagnant la signature.

La phase d’exploration doit commencer immédiatement et durer six ans.

Le Soudan du Sud a des réserves estimées à 3,5 milliards de barils, dont 30% seulement se trouvent dans des zones déjà explorées, a indiqué le ministre sud-soudanais du Pétrole, Ezekiel Lol Gatkuoth.

Il s’agit des troisièmes plus larges réserves en Afrique subsaharienne, selon son ministère.

A son plus haut, la production de pétrole au Soudan du Sud s’élevait à 350 000 barils par jour. Mais elle a chuté de près des deux-tiers avec le début de la guerre civile en décembre 2013, au cours de laquelle les champs de pétrole ont été sévèrement endommagés.

Un accord de paix conclu en septembre 2018, qui a entraîné une forte décrue des combats, a permis à la production de repartir à la hausse.

De 155 000 barils par jour à la fin de l’année 2018, elle est passée à 175 000 à l’heure actuelle, a expliqué M. Gatkuoth, précisant que le gouvernement visait les 200 000 barils par jour à la fin 2019.

Le secteur pétrolier était l’un des points importants de l’accord de paix, conclu grâce à la médiation du Soudan, dont l’économie a aussi souffert de la baisse de la production pétrolière au Soudan du Sud.

Le Soudan du Sud est devenu indépendant en 2011, mais reste entièrement dépendant des infrastructures – raffineries et oléoducs – de son voisin du Nord pour l’exportation.

Le secteur pétrolier sud-soudanais est dominé par les sociétés chinoises et malaisiennes. La Russie et le Nigeria ont également signé des accords d’exploration.

Le contrat signé lundi fait partie d’un accord conclu en novembre 2018 qui prévoit que l’Afrique du Sud investisse 1 milliard de dollars (880 millions d’euros) dans l’industrie pétrolière sud-soudanaise.

Cet investissement doit aider à la construction d’une raffinerie et d’oléoducs, et être utilisé pour l’exploration pétrolière, la formation d’ouvriers et d’ingénieurs.

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