Transitions vertes en Afrique : la CEA plaide pour des solutions plus ambitieuses




Au cours de la session introductive de la onzième Conférence annuelle sur le changement climatique et le développement de l’Afrique (CCDA11), qui se tient à Nairobi au Kenya, du 1er au 3 septembre 2023, Hanan Morsy, la Secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, (CEA), en a fait le plaidoyer. C’était au cours d’une session modérée par James Murombedzi, de la CEA

 

Selon Hanan Morsy, les Contributions déterminées au niveau national (CDN) actuelles mettent le monde sur la voie d’un réchauffement de 1,7°C. Mais sans une mise en œuvre efficace, le réchauffement pourrait atteindre 2,5°C, affectant particulièrement les populations, les économies, les écosystèmes et les infrastructures de l’Afrique. Ce continent est confronté à d’importants défis liés au changement climatique, bien qu’elle contribue à moins de 4% des émissions mondiales. D’ici 2030, le continent prévoit de consacrer 5 % de son PIB annuel aux questions liées au climat, la région du Sahel risquant jusqu’à 15 % de son PIB.

La secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la CEA explique par ailleurs que notre continent est la région la moins électrifiée du monde, avec un approvisionnement insuffisant, peu fiable et généralement coûteux. Selon elle, près de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité en Afrique, c’est-à-dire près de 3/4 de la population mondiale.

Pourtant, l’Afrique a le potentiel de combler ce déficit énergétique grâce à des sources d’énergie renouvelables, en visant une production d’énergie propre de 80 % d’ici 2050, mais il lui faudra environ 500 milliards de dollars pour combler cet écart d’ici 2030.

Il s’avère donc urgent aujourd’hui de mettre un accent particulier sur les transitions vertes et la résilience climatique en Afrique, à travers des actions mondiales plus ambitieuses. Hanan Morsy déclare que les pays développés et le secteur privé ont la capacité de financer l’accélération de cette transition. Au niveau du continent, la secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la CEA déclare que les pays africains pourraient mobiliser jusqu’à 82 milliards de dollars par an en participant à des marchés du carbone qui fonctionnent bien. Elle souligne que la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique aide déjà les États membres à soutenir la transition verte. Cela passe par la gestion durable de la dette, le soutien au financement de l’action climatique et des Objectifs de développement durable (ODD), le développement de l’initiative de l’économie bleue régénérative, la Grande muraille bleue et l’initiative ODD 7.

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