L’institution internationale estime que le démarrage attendu des exportations de pétrole et la construction de l’oléoduc vers le Bénin constituent “une manne pour l’économie”
Le Niger, crédité d’une croissance du PIB de 6,3% cette année, devrait continuer d’enregistrer une “croissance vigoureuse”, dépassant en moyenne 7% sur les cinq prochaines années grâce aux investissements en cours, selon le Fonds monétaire international (FMI).
L’institution internationale, qui appuie le Niger au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), a mené une mission dans la capitale Niamey, du 29 octobre au 12 novembre. La mission du Fonds s’est particulièrement montrée optimiste sur le projet du Niger d’augmenter sa production de pétrole et de construire un oléoduc qui permettra d’exporter le brut à partir du port de Cotonou au Bénin.
“La construction de l’oléoduc pour le pétrole brut et le démarrage attendu des exportations de pétrole en 2022 constituent une manne pour l’économie”, affirment les rapporteurs de la mission conduite par le FMI.
“L’équipe du FMI félicite les autorités d’avoir obtenu un accord pour la construction d’un oléoduc pour l’exportation de pétrole brut et le développement du gisement pétrolier associé. Les recettes budgétaires devraient augmenter d’au moins 2% du PIB à partir de 2022 et les fournisseurs et travailleurs locaux dans les activités liées au pétrole devraient également en bénéficier. Il sera maintenant important d’élaborer avec soin les contrats et le cadre institutionnel régissant le secteur pétrolier de sorte que la transformation du Niger en pays exportateur de pétrole soit un succès sans précédent”, ajoute l’institution dans la déclaration publiée à l’issue de sa mission.
L’oléoduc, long de 1 982 km, sera construit par la China National Petroleum Corporation (CNPC). Le début des travaux est prévu en janvier 2020 pour une mise en service prévue en janvier 2022. Le pipeline permettra d’amener à l’export le pétrole brut nigérien, dont la production devrait passer à 110 000 barils par jour en 2022, contre 20 000 barils par jours actuellement.