Délai présenté au cours de l’audience accordée au PDG d’Eni par le président ivoirien Alassane Ouattara. Des protocoles d’accord signés dans les domaines des solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, des biocarburants, et de la formation
Le président ivoirien Alassane Ouattara (photo, d) a affirmé, le 10 décembre, que son pays allait devenir un producteur « important » de pétrole à partir de 2023, après la découverte Baleine faite en septembre par la société italienne Eni.
« L’exploitation va commencer dans les mois qui viennent. À partir de 2023-2024 la Côte d’Ivoire sera un producteur de pétrole à un niveau important », a déclaré le chef de l’État à l’occasion de la signature d’accords avec le géant pétrolier italien. Saluant la rapidité avec laquelle le gouvernement ivoirien a donné son feu vert, le PDG d’Eni, Claudio Descalzi (photo, g), a confirmé que « la première production de ce champ » aura lieu en 2023.
La Côte d’Ivoire avait annoncé en septembre dernier la « découverte majeure » de pétrole et de gaz naturel au large de ses côtes à l’est du pays. Le potentiel de ce gisement baptisé « Baleine » est élevé : 1,5 à 2 milliards de barils de pétrole brut et 1 800 à 2 400 milliards de pieds cube de gaz associé. Jusqu’à présent, la Côte d’Ivoire est un producteur modeste d’hydrocarbures, avec environ 30 000 barils par jour.
La découverte est localisée au sein du bloc CI-101 au large du pays d’Afrique de l’Ouest. Lors de la phase d’exploration, Eni contrôlait 90% du bloc contre 10% pour Petroci Holding qui représente les intérêts du gouvernement.
La Côte d’Ivoire dispose actuellement de 51 champs identifiés dont 4 en production, 26 en exploration et 21 encore libres ou en négociation.
La rencontre entre le PDG d’Eni et Alassane Ouattara le 10 décembre a permis la signature deux protocoles d’accord entre la société et le gouvernement ivoirien. Le premier protocole d’accord cible la coopération dans des solutions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la gestion durable et la restauration des écosystèmes, la collecte de déchets ménagers et agricoles pour les biocarburants, la production d’électricité à partir de sources renouvelables, la promotion d’initiatives de développement local, entre autres.
Le second protocole d’accord a été signé entre la société italienne et le ministère de l’Enseignement supérieur pour une coopération entre l’université d’entreprise d’Eni (Eni Corporate University) et l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB), pour développer les ressources humaines locales.