Projet de gazoduc Nigeria – Maroc : des investisseurs russes intéressés (Timipre Sylva)




Ils font partie des nombreuses personnes qui « manifestent leur intérêt » pour ce gazoduc, d’après le ministre nigérian du Pétrole

 

Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva (photo) a affirmé lundi, 02 mai, que des investisseurs russes étaient intéressés par le projet de gazoduc devant relier le Nigeria au Maroc jusqu’en Europe.

« Nous en sommes à la sécurisation du financement et beaucoup de personnes manifestent leur intérêt », a indiqué le ministre. « Les Russes étaient dans mon bureau la semaine dernière, ils sont très désireux d’investir dans ce projet », a affirmé Timipre Sylva.

Pour l’heure, M. Sylva a précisé qu’aucun accord sur le financement n’a été trouvé. « Il y a beaucoup d’intérêt à l’international mais nous n’avons pas encore identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler ».

Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva a déclaré que le pipeline serait une extension d’un gazoduc acheminant le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010. « Nous voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Aujourd’hui, (le projet) est toujours à l’étude », a-t-il expliqué.

Le projet de gazoduc Nigeria – Maroc est mis en œuvre par la Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (Nigerian National Petroleum Corporation en anglais, NNPC) et l’Office marocain des hydrocarbures et des mines (Onhym). Il vise à permettre aux pays d’Afrique de l’Ouest que traversera l’infrastructure de bénéficier du gaz pour la production d’électricité à la place du fioul plus coûteux. Le gaz nigérian serait distribué aux pays d’Afrique de l’Ouest et au Maroc, jusqu’en Europe.

L’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts, l’Algérie ayant notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel.

Le Nigeria, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dispose d’énormes réserves en gaz, les premières en Afrique et les septièmes au niveau mondial.

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