Ouganda : l’UNOC a démarré l’importation directe des carburants sans recours à des tierces parties




La compagnie pétrolière nationale d’Ouganda a signé des accords avec la Compagnie des pipelines du Kenya (KPC) permettant d’importer des carburants via le port de Mombasa et de les stocker dans les installations de la KPC

 

L’Ouganda a annoncé, le 3 juillet, que sa première cargaison de produits pétroliers était arrivée au port maritime kényan de Mombasa, alors que Kampala souhaite arrêter d’importer ces produits par le biais de tierces parties.

La Compagnie pétrolière nationale d’Ouganda (Uganda National Oil Company, UNOC) a déclaré dans une publication sur X (anciennement Twitter) que le navire transportant 58 000 tonnes de carburant était à amarré à Mombasa.

« C’est le tout premier navire tandis que l’UNOC met en œuvre le mandat de l’importation directe de produits pétroliers », a-t-elle indiqué. « Le carburant sera ensuite injecté dans le réseau kényan d’oléoducs avant d’arriver en Ouganda par camion ».

Cela symbolise le début d’une nouvelle ère d’indépendance énergétique pour le pays enclavé, qui importait jusqu’à présent ses produits pétroliers par le biais d’entreprises privées, a expliqué l’UNOC.

La compagnie a signé des accords avec la Compagnie des pipelines du Kenya (Kenya Pipeline Company, KPC) en mai, permettant à l’Ouganda d’importer des produits pétroliers via le port de Mombasa et de les stocker dans les installations de la KPC.

L’Ouganda a affirmé que l’UNOC, en tant qu’unique importateur, renforcera les capacités du gouvernement à assurer un approvisionnement constant en produits pétroliers.

Le pays a dû âprement négocier avec le Kenya voisin, y compris en passant par les tribunaux, car les sociétés privées de commercialisation de produits pétroliers qui approvisionnaient l’Ouganda depuis des décennies ont protesté contre l’importation directe de pétrole par l’UNOC.

Près de 90% des importations pétrolières de l’Ouganda transitent actuellement par le Kenya, ce qui représente environ 2,5 milliards de litres par an dont la valeur est estimée à près de 2 milliards de dollars, selon l’UNOC.

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