L’Opep opposée à un engagement sur la « sortie » des énergies fossiles à la COP28




Pour l’Opep, les négociations devraient se concentrer sur la réduction des émissions polluantes et non sur la désignation d’une source d’énergie en particulier

 

Les pays membres de l’’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) bataillent contre toute formule prévoyant une « sortie » des énergies fossiles dans l’accord en cours de négociation à quelques jours de la fin de la COP28, sommet sur le climat parrainé par les Nations unies aux Emirats arabes unis – ouvert le 30 novembre et qui s’achève le 12 décembre.

D’après des négociateurs et des observateurs, plusieurs membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole semblent obéir aux appels de la direction du cartel les invitant à bloquer tout accord évoquant un abandon des énergies fossiles, considérées comme l’une des principales sources du changement climatique.

Dans une lettre datée du 6 décembre, le secrétaire général de l’Opep, Haitham al Ghais (photo), a appelé les pays membres à rejeter toute formule ciblant les énergies fossiles, avertissant que « les pressions injustifiées et excessives contre les énergies fossiles pourraient atteindre un point de bascule avec des conséquences irréversibles ».

Haitham al Ghais a par la suite refusé de commenter la teneur de cette lettre mais a déclaré que, pour l’Opep, les négociations devaient se concentrer sur la réduction des émissions polluantes et non sur la désignation d’une source d’énergie en particulier.

« Le monde a besoin d’investissements massifs dans toutes les énergies, y compris les hydrocarbures », a-t-il dit. « La transition énergétique doit être juste, équitable et inclusive. »

Au moins 80 pays réclament qu’un éventuel accord à la COP28 appelle à l’abandon à terme des énergies fossiles pour tenter de respecter une trajectoire permettant de contenir la hausse de la température mondiale à 1,5° Celsius, objectif fixé lors de la COP21 à Paris en 2015.

Ils peinent toutefois à convaincre les pays dont les revenus dépendent en grande partie du pétrole et du gaz, qui mettent l’accent pour leur part sur le développement de technologies telles que le captage du carbone.

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