France: Simec Atlantis Energy prête à reprendre le projet d’hydroliennes au large de Cherbourg




La société britannique s’est dite prête « à discuter de l’avenir de l’usine de Cherbourg » vendredi, 27 juillet, après l’annonce du retrait de Naval Energies

 

La société britannique Simec Atlantis Energy s’est dite prête, dans un communiqué publié vendredi, « à discuter de l’avenir de l’usine de Cherbourg ». Atlantis produit déjà en Ecosse de l’électricité avec quatre hydroliennes et affirme « être actuellement à court de capacité » sur son site de Nigg Energy Park en Ecosse.

Le PDG de Simec Atlantis Energy, Tim Cornelius (photo), cité dans le communiqué, a aussi affirmé qu’il serait « très heureux d’investir aux côtés des actionnaires existants » de Normandie Hydro « et de fournir, si nécessaire, de l’équipement pour ce projet ».

Toutefois, la société conditionne sa proposition à l’avancement des discussions avec le gouvernement français sur un projet qu’elle lui a soumis récemment pour développer 1 000 mégawatts de capacités hydroliennes d’ici 2025 sur la zone du raz Blanchard, à un prix compétitif inférieur à 70 euros par mégawattheure.

Le projet pilote de déploiement de sept hydroliennes au large de Cherbourg en Normandie, porté par EDF et Naval Energies, est remis en cause après l’annonce par Naval Energies de l’arrêt de ses investissements dans cette technologie, a indiqué ce groupe vendredi à l’AFP.

« Nous n’allons pas fournir » les hydroliennes et « ce projet s’éteint avec l’arrêt de Naval Energies de ses activités dans les hydroliennes », a affirmé à l’AFP un porte-parole de la filiale de Naval Group.

EDF et DCNS (devenu Naval Group) avaient été choisis par l’Etat en 2014 pour développer ce parc pilote, baptisé Normandie Hydro, et situé à 3,5 km au large de Goury (Manche), dans la zone du raz Blanchard, deuxième courant marin le plus puissant au monde.

Les sept hydroliennes de 2 mégawatts et 16 mètres de diamètre devaient être construites par OpenHydro, société irlandaise rachetée par Naval Group, et désormais placée en redressement judiciaire.

EDF n’avait pas encore formellement passé commande des machines à OpenHydro et la production n’avait pas démarré à l’usine de Cherbourg pour ce parc, a encore précisé le porte-parole de Naval Energies.

Du côté de l’électricien, on indique seulement devoir « prendre le temps d’analyser la situation », avant de se prononcer sur l’avenir de ce parc pilote, dont l’aide financière de l’Etat français a reçu le feu vert de Bruxelles jeudi.

L’autre parc pilote sélectionné en 2014 par l’Etat, porté par Engie et Alstom, et également localisé en Normandie, a été abandonné en 2017, après la décision de General Electric, qui a racheté la branche énergie d’Alstom, d’arrêter le développement de la turbine hydrolienne.

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