Libye: la NOC s’attend à un manque à gagner de 77 millions de dollars par jour à cause du blocage des ports du « Croissant pétrolier »




Le blocage desdits ports a été décidé le 18 janvier par des forces et tribus loyales au maréchal Khalifa Haftar. Vers une chute de la production de 1,2 million de barils de brut par jour, selon la compagnie nationale libyenne de pétrole

 

Avec les blocages des ports pétroliers initiés le 18 janvier en Libye, les opérations pétrolières risquent d’être quasiment totalement paralysées désormais dans le pays: la Compagnie nationale de pétrole (NOC) a mis en garde lundi, 20 janvier, contre une chute de la production de 1,2 million de barils par jour, alors que le pays produisait récemment 1,3 million en moyenne.

La compagnie a dit s’attendre à un manque à gagner de 77 millions de dollars par jour.

Des forces pro-Haftar ont bloqué samedi les principaux terminaux pétroliers de l’est de la Libye, à la veille d’un sommet international à Berlin qui a appelé à la fin des ingérences extérieures et à la relance du processus du paix.

Les exportations ont été suspendues dans les ports du « Croissant pétrolier », poumon de l’économie libyenne: Brega, Ras Lanouf, al-Sedra, al-Hariga et Zoueïtina.

« La capacité de stockage de ces ports est limitée et la NOC se verra contrainte de cesser complètement la production de pétrole brut dès que la capacité de stockage maximale sera atteinte », a indiqué la compagnie dans un communiqué.

La NOC a également déploré la fermeture des vannes d’une station de pompage dans le sud-ouest du pays, entraînant l’arrêt de la production sur deux importants champs pétroliers, al-Charara et al-Feel.

L’arrêt des exportations d’or noir, qui représentent quasiment l’unique source de revenu pour les Libyens, est décrite par les pro-Haftar comme une mesure de protestation contre l’intervention turque en soutien au Gouvernement d’union (GNA) reconnu par l’ONU.

L’accord international annoncé dimanche à Berlin offre un cadre aux efforts de pacification de la Libye. Mais la précarité du cessez-le-feu entre les forces du GNA et celles pro-Haftar, et plus largement les profondes divisions dans le pays depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, rendent l’issue de cette démarche très incertaine.

Dans la déclaration finale, les participants ont appelé, entre autres, toutes les parties à garantir la sécurité des installations pétrolières et souligné leur « refus de toute tentative d’exploitation illégale des ressources énergétiques ».

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