Libye: le M.NLA demande le blocage des exportations pétrolières pour protester contre l’intervention de la Turquie




« Le Croissant pétrolier sera fermé », a assuré ce groupe, en référence à une région du nord-est du pays d’où est exportée la majorité du pétrole libyen et que les pro-Haftar contrôlent depuis 2016. La NOC s’est aussitôt montrée inquiète vendredi, 17 janvier

 

Le M.NLA, Un groupe proche du maréchal Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, a appelé à bloquer les exportations pétrolières du pays pour protester contre l’intervention turque dans le conflit, entraînant vendredi, 17 janvier, une réaction inquiète de la Compagnie nationale de pétrole (NOC).

La NOC a dénoncé des outils de pression « pour des négociations politiques » à deux jours de la tenue d’une conférence internationale à Berlin visant à relancer un processus de paix en Libye.

Le maréchal Haftar a lancé en avril 2019 une offensive pour s’emparer de la capitale Tripoli, où siège le Gouvernement d’union nationale (GNA).

Le M.NLA a fustigé sur Twitter « les mercenaires terroristes du (président turc Recep Tayyip) Erdogan ».

« Le Croissant pétrolier sera fermé », assure-t-il, en référence à une région du nord-est du pays d’où est exportée la majorité du pétrole libyen et que les pro-Haftar contrôlent depuis 2016.

Le groupe appelle aussi à la fermeture du gazoduc de Mellita (ouest) ainsi que les gazoduc de Brega et Misrata, « immédiatement ».

Pro-Haftar, le doyen d’une influente tribu de l’est du pays, les Zouaya, a indiqué à l’AFP que bloquer les exportations permettrait d’« assécher les sources de financement du terrorisme ».

« La fermeture des champs et des terminaux pétroliers est une décision purement populaire. C’est le peuple qui l’a décidée », a indiqué le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad al-Mismari à la télévision libyenne al-Hadath, acquise à la cause du maréchal Haftar.

Pour Haftar, l’offensive sur Tripoli vise à débarrasser la capitale des « terroristes », en référence à ses rivaux du GNA.

Dans un communiqué, le patron de la NOC, Moustafa Sanalla, a « fermement condamné les appels au blocus des ports pétroliers ».

Rappelant que le secteur du pétrole et du gaz est « vital » pour l’économique libyenne, il a estimé que les installations pétrolières ne devaient pas être des outils de pression « pour des négociations politiques ».

« L’arrêt des exportations (…) aura des effets graves », a mis en garde M. Sanalla.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos avec de nombreux groupes armés, et avec ces dernières années deux pouvoirs qui s’opposent.

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