Dans une déclaration, le Conseil encourage les trois parties prenantes à reprendre les négociations afin de finaliser « dans un délai raisonnable » un accord mutuellement acceptable et contraignant
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a encouragé mercredi 15 septembre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan à reprendre les négociations autour du grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Dans une déclaration, le Conseil a encouragé les trois parties prenantes à reprendre les négociations à l’invitation du président de l’Union africaine (UA) afin de finaliser « dans un délai raisonnable » un accord mutuellement acceptable et contraignant sur la mise en eau et l’exploitation du barrage.
Le Conseil a également encouragé les observateurs qui ont été invités à assister aux négociations menées par l’UA et tout autre observateur que les trois pays pourraient décider d’un commun accord d’inviter, à continuer de soutenir les négociations en vue de faciliter la résolution des questions techniques et juridiques en suspens.
L’instance de l’ONU a souligné que cette déclaration n’établit aucun principe ou précédent dans d’autres différends relatifs aux eaux transfrontalières.
Le GERD a une contenance totale de 74 milliards de m3 d’eau. Le 19 juillet 2021, Addis-Abeba avait annoncé avoir effectué le deuxième remplissage du réservoir, après un premier remplissage en juillet 2020.
Le barrage est en construction depuis 2011 dans le nord-ouest de l’Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil. Il doit pouvoir assurer à terme à l’Ethiopie production d’électricité de 5 000 mégawatts (contre 6 500 MW comme envisagé au lancement du projet). Le Soudan et l’Egypte, tous deux tributaires du Nil pour leurs ressources hydrauliques, craignent que le barrage n’affecte leur part des ressources en eau reçues du Nil.