La proposition est favorablement accueillie côté soudanais, pour résoudre les différents autour du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne
Le Soudan a salué, samedi 31 juillet, une initiative algérienne appelant à organiser une réunion directe entre les dirigeants égyptien, soudanais et éthiopien afin de trouver une solution aux différends concernant le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Abdel Fattah Al-Burhan, président du Conseil souverain soudanais, a rencontré samedi à Khartoum Ramtane Lamamra (photo), ministre algérien des Affaires étrangères, qui effectuait une visite de deux jours dans le pays.
« Les dirigeants soudanais saluent l’initiative algérienne appelant à la tenue d’une réunion directe entre les dirigeants des trois pays pour résoudre leurs différends sur le GERD », a déclaré Mariam Al-Sadiq Al-Mahdi, ministre soudanaise des Affaires étrangères, à l’issue de la réunion.
Depuis le lancement du projet en 2011, le GERD constitue une pomme de discorde entre l’Ethiopie, qui le juge indispensable au développement de ses infrastructures énergétiques, et le Soudan et l’Egypte, tous deux tributaires du Nil pour leurs ressources hydrauliques et qui craignent que le barrage n’affecte leur part des ressources en eau reçues du Nil. Ces derniers souhaitent depuis des années aboutir à un accord sur les règles de fonctionnement du barrage. Les négociations organisées jusqu’à cette date sous l’égide de l’Union africaine n’ont pas encore permis d’aboutir à un accord contraignant.
Le GERD a une contenance totale de 74 milliards de m3 d’eau. Le 19 juillet 2021, Addis-Abeba a annoncé avoir effectué le deuxième remplissage du réservoir, après un premier remplissage en juillet 2020.
Le barrage est en construction dans le nord-ouest de l’Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil. Il doit pouvoir assurer à terme à l’Ethiopie production d’électricité de 5 000 mégawatts (contre 6 500 MW comme envisagé au lancement du projet).