Le Norvégien, ancien patron de Statoil et de BG Group, prendra la succession Carl-Henric Svanberg. Il intégrera le conseil d’administration de BP le 1er septembre, quatre mois avant de prendre formellement son nouveau poste
Le Norvégien Helge Lund (photo), ancien patron de Statoil et de BG Group, sera le nouveau président de BP à partir du 1er janvier prochain, a annoncé jeudi, 26 avril, le géant pétrolier britannique dans un communiqué.
M. Lund prendra la succession Carl-Henric Svanberg. Il intégrera le conseil d’administration de BP le 1er septembre, quatre mois avant de prendre formellement son nouveau poste.
Agé de 55 ans, M. Lund a notamment été directeur général de Statoil à partir de 2004 et pendant dix ans, avant de prendre la direction exécutive du géant britannique du gaz BG Group en 2015 et 2016, avant que ce dernier ne fusionne avec l’autre major pétrolière britannique, Royal Dutch Shell.
Il est déjà président du laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk, le numéro un mondial de l’insuline. Il est aussi membre du conseil d’administration du groupe franco-américain de service pétrolier Schlumberger, mais va quitter ce poste avec effet immédiat, a précisé BP.
« BP a réussi à sortir d’une période difficile sous la direction ferme et engagée de Carl-Henric et Bob » Dudley, le directeur général, a souligné M. Lund. « Je suis impatient de travailler avec Bob et son équipe pour travailler dans ce secteur de l’énergie en pleine mutation ».
Carl-Henric Svanberg préside BP depuis huit ans et a dû gérer la catastrophe de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon en avril 2010 qui avait fait 11 morts et provoqué une marée noire dans le Golfe du Mexique, la pire catastrophe environnementale de l’histoire des États-Unis. Ce désastre a coûté à ce jour plus de 65,8 milliards de dollars à BP, entre amendes, indemnisations des victimes et nettoyage des côtes.
« Les deux premières années ont été vraiment difficiles pour nous tous au moment où nous traversions une complexe crise. Au cours de cette période de turbulences, nous sommes restés concentrés sur le sauvetage et la reconstruction du groupe », avait déclaré M. Svanberg en annonçant son départ prochain en octobre dernier. « Aujourd’hui je peux dire avec confiance que BP est de retour et prêt pour l’avenir », avait-il souligné.
Comme ses concurrents, le groupe profite ces derniers mois du rebond des cours du pétrole, tout en se montrant très prudent dans ses dépenses d’investissement en raison d’un marché pétrolier incertain et en souvenir de la chute brutale des prix entre l’été 2014 et début 2016.