Le lancement du chantier, initialement prévu en début d’année, est encore en attente de la décision finale d’investissement. Elle pourrait avoir lieu en juin, selon le nouveau planning présenté à Energies Media
L’absence de contrats d’achat de l’électricité qui sera produite au barrage de Nachtigal Amont (420 MW), freine encore l’atteinte du closing financier par la société du projet, a expliqué à Energies Media le directeur général de Nachtigal Hydropower Company (NHPC), Olivier Flambard (photo), lors d’une cérémonie organisée le 27 avril dans la capitale du Cameroun.
Ces contrats ont été posés comme une “conditionnalité” par les bailleurs de fonds, a-t-il relevé.
Le 03 avril 2018, à l’issue d’une audience avec le ministre des Finances, Marianne Laigneau, directrice exécutive du groupe EDF, en charge de l’international, avait également évoqué cette question de contrats d’achats d’électricité, préalable à la finalisation des processus financiers avec l’ensemble des acteurs du projet.
Ces documents devraient être signés avec Eneo, l’unique distributeur d’électricité dans le paysage actuel mais, seulement, la concession de cette entreprise doit arriver à échéance en 2021. Eneo sollicite depuis plusieurs mois un renouvellement anticipé de cette concession, mais n’a pas encore obtenu la réponse attendue auprès du gouvernement.
Toutefois, et malgré cette situation, le directeur général de NHPC envisage le lancement du chantier cette année.
Initialement prévu en janvier, il pourrait démarrer au “début” du second semestre 2018, affirme le DG de la société du projet. Les discussions se poursuivent sereinement avec les prêteurs. Olivier Flambard a expliqué à Energies Media qu’il reste juste “deux” acteurs avec lesquels les négociations seront bientôt bouclées. La décision finale d’investissement est attendu cette fois “en juin”.
Le projet d’aménagement hydroélectrique de Nachtigal est piloté par NHPC, société de droit camerounais créée en juillet 2016, et dont les parts sont réparties entre le groupe français EDF (40%), la Société financière internationale du groupe de la Banque mondiale (30%) et l’Etat du Cameroun (30%).