Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, ont dénoncé samedi 06 mars les « mesures unilatérales » d’Addis-Abeba pour mettre en service le Grand barrage de la renaissance éthiopienne
Le Soudan et l’Egypte ont rejeté, samedi 06 mars, l’approche du « fait accompli » dans la gestion, par l’Ethiopie, de la construction du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), sur le Nil Bleu.
« Les deux pays réitèrent leur rejet de toute approche consistant à imposer un fait accompli et à étendre le contrôle sur le Nil Bleu via des mesures unilatérales sans tenir compte des droits et des intérêts des deux pays en aval », a estimé le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi (photo, g) au terme d’un entretien avec le président du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan (photo, d), dans la capitale Khartoum.
L’Egypte et le Soudan « soulignent également la nécessité de revenir à des négociations sérieuses et efficaces pour parvenir le plus rapidement possible à un accord équitable, équilibré et juridiquement contraignant concernant la mise en eau et le fonctionnement du GERD », a-t-il ajouté.
M. Al-Sissi a examiné avec M. Al-Burhan la possibilité de relancer les négociations par la formation d’une médiation internationale quadripartite composée de l’Union africaine, des Etats-Unis, de l’Union européenne et des Nations Unies.
L’Ethiopie a entamé la construction du GERD en 2011. A terme, le barrage doit assurer une production d’électricité de 6 000 mégawatts.
L’Egypte craint que le barrage n’affecte les 55,5 milliards de mètres cubes d’eau (97% de ses besoins en eau) qu’elle reçoit chaque année du Nil, et le Soudan a soulevé des préoccupations similaires. Les négociations qui ont déjà eu lieu à ce jour sur les règles de remplissage et de fonctionnement du GERD se sont avérées infructueuses