Côte d’Ivoire: la puissance électrique installée à fin 2017 estimée à 2 200 mégawatts




Le pays d’Afrique de l’Ouest veut atteindre 4 000 mégawatts à l’horizon 2020 dont 1 000 MW de projets miniers

 

La puissance électrique installée de la Côte d’Ivoire est estimée à 2 200 mégawatts à fin 2017 avec 55% de cette offre mise en œuvre par des IPP (Producteurs privés d’électricité) et 40% d’hydroélectrique,  a indiqué le 03 juillet à Abidjan le directeur général de Côte d’Ivoire ÉnergiesAmidou Traoré, à l’ouverture de la première édition du Marché africain de l’énergie.

Grâce au barrage de Soubré (Ouest), le pays est passé de 33% de fourniture hydroélectrique à 40% à ce jour.

Concernant la couverture nationale, 54% des villages en Côte d’Ivoire sont électrifiés. Avec des projets en cours financés par des bailleurs, l’Etat ivoirien devrait électrifier tous les villages de plus de 500 habitants d’ici à fin 2019 pour une couverture de 73% et un taux de 82% d’accès à l’électricité.

Avec le développement de projets miniers, la Côte d’Ivoire veut « atteindre 4 000 mégawatts à l’horizon 2020 et sans les gros projets miniers autour de 3 000 mégawatts à l’horizon 2020 », a noté le DG de la société d’Etat.

« Il y a un écart de 1 000 mégawatts avec les projets miniers grâce aux potentiels miniers importants à l’Ouest de la Côte d’Ivoire […] Le pays vise 5 000 à 6 000 MW à l’horizon 2025-2030 sinon 4 000 et 5 000 mégawatts en 2025 et 2030 sans les projets miniers », a-t-il fait observer au cours d’un exposé devant des acteurs du secteur dans les locaux de la Banque africaine de développement (BAD).

Le potentiel au niveau de l’hydroélectrique du pays est de 2 500 mégawatts, mais aujourd’hui seulement 880 mégawatts sont mis en valeur. Des projets dont l’un déjà en cours d’environ 550 mégawatts d’énergies renouvelables devraient permettre de renforcer la part de la fourniture hydroélectrique.

Au niveau de la biomasse, la Côte d’Ivoire dispose d’un potentiel de 12 000 tonnes de déchets produits chaque année, ce qui devrait permettre d’augmenter le mix énergétique. Aujourd’hui, plus de 1 200 milliards Fcfa de financement sont en cours dans le secteur du transport et de la distribution de l’énergie.


Lire aussi: Comment la Côte d’Ivoire compte passer de 2 000 à 4 000 MW d’électricité dans les trois prochaines années

Plusieurs défis demeurent toutefois. L’Etat veut combler les écarts grâce à un plan visant à développer de façon durable le secteur en mettant en place des balises juridiques. Sont en outre envisagées, des appels d’offres pour développer les sources primaires et les énergies renouvelables.

Le pays étudie actuellement un projet avec la BAD pour 109,42 milliards Fcfa portant notamment sur l’électrification de 252 localités dans l’Ouest ivoirien. Selon M. Traoré « les travaux devraient finir cette années » avec le développement des ouvrages de transport et de distribution.

A fin 2020, la Côte d’Ivoire veut atteindre 80% d’électrification de tous les villages de plus de 500 habitants. Le gouvernement envisage, outre les deux centrales thermiques à gaz, développer une centrale à charbon et d’autres sources d’énergie, tout en travaillant sur un « mécanisme de garantie adapté pour les entreprises ».

Sur la période 2013 à 2020, l’Etat prévoit autour de 10 milliards de dollars (5.611 milliards Fcfa) d’investissement et de 2021 à 2025, 3 à 3,5 milliards (1 683 à 1 964 milliards Fcfa), contre 3 milliards de dollars pour 2026-2030, a fait savoir le patron de Côte d’Ivoire énergies.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *