France: la conversion de la centrale électrique de Cordemais à la biomasse sera plus coûteuse que d’utiliser le charbon (Ceser)




L’électricité produite coûterait « aux alentours de 120 euros » du mégawattheure (MWh), contre environ 70 euros/MWh pour la production à partir de charbon, illustre le conseil économique social environnemental (Ceser) des Pays de la Loire

 

Produire de l’électricité à partir de biomasse à la centrale de Cordemais coûterait nettement plus cher (+70%) qu’à partir de charbon, ce qui nécessiterait des subventions de l’État, selon une contribution du conseil économique social environnemental (Ceser) des Pays de la Loire.

Le projet « Ecocombust » de reconversion de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) en centrale biomasse nécessite en effet la construction d’une usine de fabrication de granulés à partir de déchets de bois et de végétaux.

« Des améliorations techniques » sont en outre nécessaires pour permettre à la centrale de brûler 100% de biomasse, contre 80% dans les derniers tests réalisés par EDF, selon cette contribution rédigée par Gwénaël Plagne, délégué syndical CGT d’EDF.

L’investissement porterait sur « quelques dizaines de millions d’euros », ont précisé des responsables d’EDF entendus par le Ceser. Et l’électricité produite coûterait « aux alentours de 120 euros » du mégawattheure (MWh), contre environ 70 euros/MWh pour la production à partir de charbon.

Ce coût est supérieur à celui de l’éolien (de 57 à 91 euros/MWh selon les modèles), « mais se rapproche du coût de l’électricité qui sera produite via le futur (réacteur nucléaire) EPR de Flamanville (estimé entre 110 à 120 EUR/MWh) », selon la contribution de Ceser.

Pour asseoir son modèle économique, la centrale de Cordemais fonctionnerait essentiellement pendant les pics de consommation, pendant lesquels le prix de l’électricité peut dépasser 120 euros/MWh.

« EDF défend qu’avec ce mode de fonctionnement et des subventions au minimum au lancement du projet, l’équilibre économique pour l’industriel serait tenu, sous réserve d’une diminution de quelques dizaines d’emplois », écrit Gwénaël Plagne.

Sur le plan environnemental, la reconversion « devrait permettre, selon EDF, de diviser par 25 les émissions de gaz à effet de serre de la centrale », même en conservant 20% de charbon dans le combustible, ajoute-t-il.

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