Congo-B / Pétrole : le journal Le Monde ressuscite l’affaire Likouala




La société créée en 2003 pour l’exploitation d’une concession pétrolière a permis à l’Etat congolais de toucher des liquidités sur des préfinancements pétroliers, pratique alors interdite par le FMI, selon l’enquête du journal français. Le groupe Total présenté comme l’auteur du « montage offshore impénétrable ». La société Likouala n’existe plus depuis 2011

 

Le Congo Brazzaville aurait contourné des règles du Fonds monétaire international (FMI) dans les années 2000 à l’aide d’un montage financier mis sur pied par Total, selon une enquête du Monde publiée mardi, 10 avril; des affirmations démenties par le groupe.

Selon Le Monde, qui a enquêté sur des documents des « Panama Papers » et des « Paradise Papers », des fuites de données massives révélées en 2016 et en 2017 par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), Total a élaboré un « montage offshore impénétrable » qui a permis au Congo de vendre en 2003 une concession pétrolière à la société congolaise Likouala, « un faux nez de la République du Congo ».

Ce procédé a permis au Congo de toucher des liquidités, alors que le pays très endetté « était frappé de l’interdiction de s’endetter lui-même pour des projets pétroliers », explique le Monde.

La société Likouala, créée en septembre 2003, était « une coquille vide sans dépenses ni revenus, sans personnel ou compte en banque à son nom », gérée par Total, affirme le quotidien.

Cette entreprise, qui n’existe plus depuis 2011, était détenue par une « société-écran baptisée Montrow International Limited, enregistrée aux Iles Vierges britanniques », précise le journal.

Pour acheter la concession pétrolière, elle a emprunté 70 millions de dollars à la banque française BNP Paribas.

Contacté par l’AFP, BNP Paribas a indiqué que « la réglementation bancaire ne (leur) permet pas de répondre » à des questions sur cette affaire.

Le champ pétrolier impliqué dans l’affaire avait été cédé au Congo en 2003 par Total, dans le cadre d’un accord visant à normaliser leurs relations tendues.

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