La Compagnie nationale libyenne de pétrole envisage la construction de nouveaux bureaux à Benghazi




La National Oil Corporation (NOC), basée actuellement à Tripoli, a confié la gestion de son plan de développement au groupe français d’ingénierie Artelia

 

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé, le 05 avril, avoir signé un contrat avec le groupe français d’ingénierie Artelia pour la gestion d’un « plan de développement ambitieux », incluant la construction de nouveaux locaux à Benghazi, la deuxième ville du pays.

Le contrat a été signé vendredi dernier à Milan, en Italie, par le président de la NOC, Moustafa Sanalla, et le directeur exécutif d’Artelia, Alberto Romeo. Il prévoit la construction de nouveaux locaux pour la NOC à Benghazi (est), mais également des bureaux pour les compagnies pétrolières – aujourd’hui essentiellement basées à Tripoli -, des bâtiments gouvernementaux, un hôtel et un centre de conférences, a précisé dans un communiqué M. Sanalla.

Ce projet, dont le coût et la date de construction n’ont pas été annoncés, devrait voir le jour du côté du port proche du centre-ville, une zone détruite par plusieurs années de combats meurtriers entre des groupes islamistes et les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen. Le président de la NOC a indiqué que ce projet reflètera « les potentiels (…) et l’importance du secteur pétrolier libyen ».

L’avenir de la Libye sera « brillant si nous surmontons les conflits et l’instabilité » et ce projet, a-t-il souligné, « est un exemple de ce à quoi cet avenir peut ressembler ».

La Libye produit actuellement environ un million de barils par jour (b/j), mais la production est régulièrement perturbée par des actes de sabotage, ou par des mouvements de protestation pour réclamer des rémunérations ou encore pour des motivations politiques.

La Libye produisait 1,6 million de b/j avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Les suspensions forcées de la production ou de l’exportation coûtent très cher à un pays qui dépend essentiellement de la manne pétrolière.

Plusieurs projets de reconstruction sont restés en suspens faute de moyens et en raison de la corruption et des divisions qui rongent l’économie du pays. Deux autorités s’y disputent le pouvoir: d’un côté, un gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et de l’autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.

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