Evaluation faite par la société Eneo, qui a été instruite par le ministère de l’Energie d’activer les centrales thermiques pour atténuer les délestages
Le concessionnaire du service public de la distribution de l’électricité au Cameroun évalue à 18 milliards de FCFA le surcoût de production lié à l’activation des centrales thermiques pour les mois de février (10 milliards) et mars 2024 (8 milliards), a appris Energies Media auprès d’une source autorisée au sein de la société.
La charge sera supportée par Eneo dans un premiers temps, puis par l’Etat, qui rembourse à Eneo le différentiel entre le prix de vente de l’électricité et le prix réel de la production via un mécanisme de compensation tarifaire.
D’après le ministère de l’Energie et de l’Eau du Cameroun, le coût de production du kilowattheure d’une centrale thermique à gasoil s’élève à 200 F CFA/kWh contre moins de 50 FCFA pour 1 kWh d’énergie hydroélectrique. La vente subventionnée de l’énergie aux petits ménages, qui ont une consommation mensuelle inférieure à 110 kWh, est assurée depuis 2012 à 50 FCFA/kWh.
L’utilisation des centrales thermiques permet de faire face au déficit de production des installations hydroélectriques.
Le Cameroun faisait face, dans la deuxième dizaine du mois de février 2024, à un déficit de production d’électricité d’environ 150 MW, selon les données d’Eneo. Ce déficit était lié à l’étiage au sein du barrage hydroélectrique de Memve’ele (d’une puissance installée de 211 MW mais dont la production tombe des fois en deçà d’un tiers de sa capacité à cause de la baisse des eaux) et ay report dans la mise en service du premier groupe (60 MW) de la centrale hydroélectrique de Nachtigal.
