La compagnie chinoise CNPC accorde un préfinancement pétrolier de 4 milliards de dollars au Niger




Selon le ministre nigérien du Pétrole, Foumakoye Gado, ces fonds vont servir à construire les infrastructures nécessaires à la mise en exploitation des différents puits pétroliers prévus dans le cadre du projet Agadem II, en vue de quintupler la production nationale d’ici 2021

 

En marge du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), qui s’est tenu les 3 et 4 septembre derniers à Beijing, le Niger a négocié et obtenu de ses partenaires du consortium chinois China National Petroleum Corporation (CNPC) un préfinancement de 4 milliards de dollars pour la concrétisation de la seconde phase de son projet pétrolier Agadem II dans l’est du pays, a annoncé jeudi, 06 septembre, le ministre nigérien du Pétrole Foumakoye Gado dans le journal gouvernemental « Le Sahel ».

Ces fonds vont servir à construire les infrastructures nécessaires à la mise en exploitation des différents puits pétroliers en projection et à réaliser le pipeline qui va transporter le pétrole brut vers le marché international ainsi que d’autres infrastructures accessoires, a expliqué le ministre. « Il ne s’agit pas d’un endettement du pays, c’est une sorte de partenariat public-privé (PPP) », a déclaré M. Gado, précisant que « la CNPC va investir et le remboursement sera effectué lors de la vente du pétrole brut ».

Le préfinancement pétrolier permet d’accorder un prêt à un État en s’assurant des droits sur la production de barils de pétrole à venir. La pratique a été décriée par le FMI, notamment au Congo, parce qu’elle ne permet pas toujours de présenter les conditions entourant l’octroi de tels fonds, ni d’assurer un suivi transparent de leur utilisation.

Pour rappel, le Niger est producteur de pétrole depuis novembre 2011. La CNPC, à travers la société China National Petroleum Corporation – Niger Petroleum (CNPC-NP), exploite le bloc pétrolier d’Agadem et le pétrole est traité à la raffinerie de Zinder (sud).

La production, qui tourne actuellement autour de 20 000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7 000 barils, passera à 110 000 barils par jour d’ici trois ans grâce à d’importantes nouvelles découvertes réalisées entre 2014 et 2017 dans la même zone, selon le ministre.

C’est pourquoi, a justifié M. Gado, le Niger a entrepris des démarches auprès de ses partenaires de la CNPC pour trouver les ressources qui permettront d’assurer ces investissements. Il a indiqué que « des engagements ont été pris de part et d’autre pour que d’ici à la fin de l’année, l’ensemble des travaux d’Agadem II soient lancés ».

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