Ces centrales solaires photovoltaïques sont actuellement gérées par le ministère de l’Energie et l’Agence d’électrification rurale
Les collectivités territoriales décentralisées (CTD) pourraient être associés à la gestion des systèmes solaires photovoltaïques construits dans des localités rurales et reculées du Cameroun dans le cadre d’un programme gouvernemental soutenu par le chinois Huawei, selon une perspective envisagée par le gouvernement.
D’après la présentation faite par le ministre de l’Eau et de l’Energie au conseil de cabinet du mois d’avril (présidé jeudi 28 avril par le Premier ministre Joseph Dion Ngute), des “réflexions” ont “été initiées avec les différents acteurs institutionnels concernés, en vue d’envisager des mesures de gestion optimale et d’entretien de ces mini centrales solaires, avec le concours éventuel des territoriales décentralisées”.
Le projet gouvernemental d’électrification de 350 localités par systèmes solaires photovoltaïques a été jusqu’à ce jour piloté par le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), en partenariat avec la société chinoise Huawei, constructeur des infrastructures. Le projet cible particulièrement les zones rurales et comporte, outre la construction des mini centrales solaires, la construction des réseaux de distribution associés et l’installation de systèmes de comptage prépayés.
Le gouvernement a décidé, depuis presque deux ans, de transférer le projet à l’Agence d’électrification rurale (AER, sous-tutelle du Minee), qui est l’institution publique chargée de l’électrification rurale. En Août 2021, l’AER attendait de responsables du Minee la cession du système de télégestion de ces centrales solaires pour une gestion effective du projet.
D’après le Minee, les 350 localités font partie d’un programme plus large d’électrification de 1 000 localités par système solaire photovoltaïque avec Huawei comme partenaire technique.
“Les deux premières phases de ce projet se sont respectivement achevées en 2018 et 2021 et ont permis d’ électrifier 49 240 ménages dans 350 localités, en même temps qu’elles ont contribué à améliorer le taux de couverture du réseau de téléphonie mobile à travers une alimentation conséquente des antennes-relais. La recherche des financements est en cours pour le lancement de la troisième phase, laquelle aboutira, à terme, à l’injection de 15 mégawatts supplémentaires et au raccordement de 30 000 ménages”, a expliqué le Minee Gaston Eloundou Essomba au Premier ministre lors du conseil de cabinet du 28 avril.