Sans le contrôle de ce système mis en place par le partenaire chinois Huawei, l’Agence d’électrification rurale juge incomplet le transfert des localités électrifiées par systèmes solaires photovoltaïques
L’Agence d’électrification rurale du Cameroun (AER), qui s’impatiente de voir la fin du processus de transfert – à ses services – du projet gouvernemental d’électrification de 350 localités par systèmes solaires photovoltaïques, pourrait voir ce processus bouclé avant la fin du troisième trimestre 2021.
Energies Media a appris cette semaine, auprès d’acteurs proches du projet au ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), que le système de télégestion des centrales solaires, qui inclut la gestion des paiements par les utilisateurs, sera transféré à l’AER au courant du mois de septembre 2021. “D’ici à la mi-septembre, l’AER aura un contrôle total sur le système”, a assuré notre source.
Un responsable de l’AER nous avait expliqué, dans la première quinzaine du mois d’août, que le transfert du système représentait un point “capital”.
Le projet gouvernemental d’électrification de 350 localités par systèmes solaires photovoltaïques a été jusqu’à ce jour piloté par le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), en partenariat avec la société chinoise Huawei, constructeur des infrastructures.
Le projet cible particulièrement les zones rurales et comporte, outre la construction des minicentrales solaires, la construction des réseaux de distribution associés et l’installation de systèmes de comptage prépayé.
Le gouvernement a décidé, depuis plus d’un an, de transférer le projet à l’AER (sous-tutelle du Minee), qui est l’institution publique chargée de l’électrification rurale.
Officiellement, 166 localités de la première phase, où les systèmes solaires photovoltaïques ont déjà été mis en place, ont déjà été transférées à l’AER. Une deuxième phase de 184 localités est en cours. Le Minee assure, concernant cette deuxième phase, que les documents y relatifs seront transférés cette semaine à l’Agence d’électrification rurale.
Une visite sur les sites sera ensuite organisée par la direction des Energies renouvelables et de la Maîtrise de l’énergie (DERME) du ministère de l’Eau et de l’Energie.
A la fin des différentes étapes prévues pour le transfert, l’AER contrôlera les 350 localités des deux phases du projet.